C'est à la fois une déception et un choc. Meriem Alaoui Selsouli, l'athlète marocaine qui devait prendre part aux 1 500 et 5 000 m aux JO de Londres, a été contrôlée positive au Furosémide. Elle sera suspendue des JO à vie, si son cas se confirme. Le 6 juillet, Meriem Alaoui Selsouli a subi trois contrôles inopinés, tous effectués par des préleveurs mandatés par l'Agence française de lutte contre le dopage. À 28 ans, Meriem Alaoui Selsouli pourrait ne plus courir dans les manifestions internationales et mondiales. Jusqu'à présent rien n'est officiel puisque l'IAAF, l'instance international d'athlétisme, n'a pas encore publié de décision portant sur son cas. Cependant, Selsouli a été contrôlée positive au Furosémide, une matière dopante, lors du meeting d'athlétisme de Paris-Saint-Denis où elle avait établi le 6 juillet la meilleure performance mondiale de l'année sur 1500 m : 3' 56'' 15''', soit moins de quatre secondes et demie que son propre record. « Officiellement, nous n'avons rien reçu, ni de la fédération ni du CIO. J'ai appris cela à travers la presse. C'est la fédération d'athlétisme qui sera normalement avertie en premier lieu. C'est cette dernière qui devrait nous contacter », a expliqué Nourredine Benabdenbi, secrétaire général du CNOM (Comité national olympique marocain). D'après nos informations, Selsouli sera disqualifiée, éloignée des JO de Londres. « S'il le dopage est avéré, c'est cette décision qui sera prise en principe. Meriem a encore la possibilité de faire un recours. Après le contrôle A, elle peut demander de passer un test B qui, lui, est décisif », a ajouté Nourredine Benabdenbi. Considérée comme l'une des athlètes espoir de cette édition olympique, Selsouli ferait faux bond à la délégation marocaine et le Comité olympique qui comptait sur elle pour ramener au moins une médaille pour le Maroc. « Elle était visée. Nous souhaitions qu'elle ramène une médaille, pas essentiellement de l'or, mais une médaille », a avoué le secrétaire général du CNOM. Récidive L'information qui accable Selsouli a été révélée par le quotidien français L'équipe. Le canard explique que « Selsouli a été contrôlée au début du mois lors du meeting Areva de Paris ». « Selon la loi et ce qui se fait d'habitude, la Fédération royale marocaine d'athlétisme doit recevoir une notification de ce cas, en premier lieu et avant tout le monde. Maintenant, si elle s'est dopée, nous devons attendre la fin de tout le processus pour prendre une décision », souligne Mohamed Nouri, responsable média de la Fédération d'athlétisme marocaine. Lors des JO, Selsouli était engagée sur 1500 m, son épreuve de prédilection, où elle comptait ramener une médaille. Elle allait prendre part également au 5000 m. La marocaine aurait, toujours selon L'équipe, pris du « Furosémide ». « C'est une substance qui masque les produits à caractère dopant, c'est ce que disent les rapports », explique Nourredine Benabdenbi, le secrétaire général du CNOM. « Avant de prendre une décision, et de faire dans la diffamation, il y a des étapes à suivre. La Fédération devrait contacter l'athlète pour savoir s'il s'est dopé ou non. Si le cas de dopage est avéré, l'athlète est provisoirement suspendu », souligne le responsable média, Mohamed Nouri. Selsouli a déjà été suspendue par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) après uniquement un premier contrôle antidopage positif. Le 6 juillet dernier, elle avait subi trois contrôles inopinés, tous effectués par des préleveurs mandatés par l'Agence française de lutte contre le dopage. L'un des trois s'est avéré positif. Ce qui pourrait coûter très cher à l'athlète. Selsouli risque d'être privée à vie des JO. Pour rappel, Meriem Alaoui Selsouli fait partie des athlètes qui suivent le programme national de préparation des sportifs de haut niveau. Elle fait partie de la catégorie A qui a un salaire mensuel de 20 000 DH. Un salaire qui leur permet de ne manquer de rien. D'autres cas de dopage Selsouli n'est pas le premier cas à faire face à ce fléau. En 2007, Adil El Kaouch, Le coureur de demi-fond marocain a été suspendu pour deux ans par la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA), après avoir été contrôlé positif à l'EPO. Une décision qui a été prise par la Fédération d'athlétisme. El Kaouch a été contrôlé positif lors de la Golden League de Rome le 13 juillet de la même année après avoir remporté le 1500 mètres. Avant lui, en 2002, l'athlète marocain Brahim Boulami a été contrôlé positif à l'EPO, également après l'analyse des prélèvements effectués le 15 août de la même année. * Tweet * * *