Le Maroc s'apprête à lancer un appel d'offres pour le développement de ses infrastructures gazières, un projet d'une valeur de six milliards de dollars, financé en grande partie par des investissements privés. Ce programme prévoit la création de terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié et l'extension du réseau de transport vers les principaux centres de consommation. Il entre dans la stratégie énergétique du royaume en vue d'accompagner la transition vers un mix dominé par les énergies renouvelables. Le Maroc s'apprête à lancer, dans les prochains mois, un appel d'offres pour développer ses infrastructures gazières pour un investissement estimé à près de six milliards de dollars, a annoncé Leïla Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, lors du sommet «CERAWeek» à Houston (Etats-Unis). Ce programme, largement financé par des capitaux privés, prévoit la mise en place de terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié ainsi que la construction de plusieurs gazoducs destinés à desservir les principaux foyers de consommation à travers le pays. «Le gaz naturel s'inscrit pleinement dans la stratégie énergétique nationale, qui repose sur trois piliers : un essor significatif des énergies renouvelables pour atteindre 52 % du mix énergétique à l'horizon 2030, une amélioration de l'efficacité énergétique et le développement des infrastructures nécessaires à cette transition», a souligné Mme Benali. Avec une production annuelle inférieure à 100 millions de mètres cubes, issue de petits gisements à l'ouest du pays, et des réserves en déclin, le Maroc s'appuie principalement sur l'importation. Il reçoit environ un milliard de mètres cubes de gaz par an via un gazoduc reliant l'Espagne, facilitant l'acheminement du gaz naturel liquéfié depuis les marchés internationaux. Dans cette perspective, le royaume entend acheminer ses ressources gazières domestiques, notamment celles des champs de Tendrara et d'Anchois, par de nouvelles infrastructures. Trois terminaux d'importation seront aménagés dans autant de ports tandis que le projet de gazoduc Africain Atlantique, inscrit dans la feuille de route gouvernementale présentée en janvier, évolue selon les plans prévus.