e ministre a fait état d'un programme d'action pour 2012 qui prévoit le parachèvement du cadre juridique réglementant les relations professionnelles, la promotion des droits fondamentaux du travail et l'activation du concept de travail décent par le contrôle et l'application de la législation. Le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle s'est montré convaincu et s'est voulu convaincant lors de la conférence de presse qu'il a donnée, vendredi matin à Rabat, sur les réalisations de 2011 et les perspectives pour l'année qui court, en adoptant un ton conciliant en parlant des partenaires sociaux et en affichant une disponibilité qu'il a clairement affirmée en rappelant son passé de syndicaliste. Des réalisations il a, en particulier, retenu que le droit à un travail digne est désormais garanti par la Constitution, que le chômage a baissé à 8,9%, que l'inspection du travail a effectué plus de 19.000 visites dont 1.232 dans le secteur agricole et que le climat social et la négociation collective ont enregistré le traitement de 32.900 conflits individuels, évité 930 grèves et permis la conclusion de 3 conventions collectives. Abdelouahed Souhail a également déclaré que la lutte contre le travail des enfants s'est renforcée au moyen de la conclusion de conventions de partenariat avec 10 associations de la société civile et que la coopération avec les organisations internationales agissant dans le domaine y prend chaque jour de l'étoffe. Il a ajouté que s'agissant de la législation et des normes internationales du travail, le décret sur l'augmentation du SMIG et l'arrêté sur l'arbitrage des conflits collectifs ont été publiés au Bulletin officiel (BO). Le ministre a aussi fait état d'un programme d'action pour 2012 qui prévoit le parachèvement du cadre juridique réglementant les relations professionnelles, la promotion des droits fondamentaux du travail et l'activation du concept de travail décent par le contrôle et l'application de la législation. Il a en outre annoncé l'amélioration des conditions de la santé et de la sécurité au travail, celle des relations professionnelles, l'activation des institutions tripartites et l'élargissement de la protection sociale et de la couverture médicale aux non salariés. Mais pour conciliant qu'il ait été, Abdelouahed Souhail n'en a pas moins affirmé certains fondamentaux. Celui-ci notamment : que l'Etat veillera à la sauvegarde du droit du travail. Venant après son affirmation du droit de grève, cette déclaration laisse entrevoir une radicalisation de la posture de l'administration à l'égard de «ceux qui font obstacle à la liberté des autres en les empêchant de travailler». Le ministre a beau avoir essayé de tempérer ses propos en déclarant que la démarche suivie dans l'élaboration du texte sur la grève est participative et qu'il attend la réponse des syndicats, l'impression de durcissement est restée. Fermeté également vis-à-vis des mutuelles qui seront plus souvent auditées au nom de la transparence et de la bonne gouvernance. Le ministre a également dit au cours de cette conférence l'importance qu'il accorde à la question des retraites. La situation est préoccupante, a-t-il expliqué, et elle exige des thérapies immédiates. Il a énoncé un certain nombre d'idées telles que l'allongement de l'âge de la retraite, l'augmentation des cotisations… sans donner l'impression d'avoir arrêté son choix, laissant envisager une solution qui marie les différentes options. Mais, a t-il dit, la réforme se fera bientôt. Une autre réforme annoncée est celle de la formation professionnelle. Selon le ministre, elle se fera dans deux grandes directions : au service de la déperdition scolaire avec l'ouverture d'un cycle pour les moins de 15 ans et, en direction des nouvelles technologies : celles liées aux énergies nouvelles et aux TIC notamment.