Mustapha est encore à son vingt-huitième printemps. Et pourtant, il est le cambrioleur n°1 des villas à Agadir. Il n'est pas originaire de cette ville touristique. Il y est arrivé, depuis plus de deux ans, quand il n'avait que vingt-six ans. En fait, il est né et a grandi dans la capitale économique, Casablanca. Mais, il a décidé de la quitter après y avoir commis plusieurs vols. Des cambriolage qui ne lui ont coûté aucune minute derrière les barreaux. Mais, quand il est arrivé à Agadir, il a décidé de développer son «activité». Il ne voulait plus se consacrer aux petits vols qui ne rapportent que des miettes. Pour arriver à une décision finale, il a fait le tour des quatre coins de la ville d'Agadir. Et le choix a été fait : le cambriolage des villas. Il choisissait les villas occupées surtout par les ressortissants étrangers installés à Agadir. Parce qu'elles renferment de petits trésors. «À chaque fois qu'on arrête un malfaiteur, on croit qu'il est l'auteur de ces cambriolages», a précisé une source policière de la ville d'Agadir. La police qui recevait des plaintes concernant des cambriolages de villas a commencé à perdre patience. Elle n'imaginait pas laisser ce voyou courir dans les champs. C'était comme un défi dont le malfrat sortait à chaque fois le vainqueur. Le nombre des villas cambriolées s'accroissait. Cinq, six, sept… dix… quinze ! Les victimes sont toujours des Français ou des Allemands. Les Marocains ? Il n'y en avait que deux, précise une source policière. Des opérations de ratissage et d'investigations ont été effectuées. Mais en vain. Le malfrat a continué à faire des ravages. Il n'a été arrêté, dernièrement, que par un simple hasard. Lors d'une ronde routinière, les limiers ont remarqué un jeune homme qui titubait. Il était soûl. Les policiers l'ont interpellé surtout qu'il ne disposait pas d'une Carte d'identité nationale. Aussitôt, il a été conduit au commissariat. Soumis aux interrogatoires, il a facilement craché le morceau. Il est bel et bien le cambrioleur d'une quinzaine de villas, recherché depuis deux ans.