Un repris de justice, âgé de trente-huit ans, a été arrêté en flagrant délit après avoir cambriolé une douzaine de bureaux de tabac à Essaouira. Nous sommes à Essaouira. C'était une nuit du mois de mai, quand un veilleur a remarqué, de loin, quelques grands cartons déposés devant un bureau de tabac. En s'approchant, il a constaté un large trou donnant sur l'intérieur de ce bureau de tabac. Il s'agit sans aucun doute d'un cambriolage. Rapidement, le veilleur de nuit a alerté, par téléphone, la police. Des éléments de la police judiciaire qui assuraient la permanence se sont rendus sur les lieux. Ils ont constaté que les cartons contenaient des dizaines de cartouches de paquets de cigarettes. Ils ont déduit également que celui qui les a déposés reviendrait pour les récupérer. Que devaient-ils faire ? Ils ont laissé les cartons à leur place et ont mené une surveillance minutieuse dans un coin un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, un homme qui conduisait une charrette y est arrivé. Il a commencé à y mettre les cartons. C'est à ce moment que les limiers l'ont surpris. L'homme, un quadragénaire, est interpellé. Est-il le cambrioleur ? Non, a-t-il répondu aux policiers tout en tremblant de peur. «C'est Abdellah qui m'a téléphoné et m'a donné l'adresse où se trouve la marchandise pour la transporter», a-t-il précisé aux enquêteurs. Et où est Abdellah ? Le quadragénaire ne le savait pas. De coutume, il lui demandait à chaque fois de lui transporter des cartons remplis de cartouches de cigarettes. «Je crois qu'il est buraliste», a-t-il ajouté. L'homme, qui semble ne pas avoir l'idée qu'il travaille pour le compte d'un cambrioleur, a révélé aux enquêteurs quelques informations sur lui, ainsi que la description de son visage. Et pourtant, ils ne sont pas arrivés à le mettre hors d'état de nuire. Et les bureaux de tabac ont continué à être cambriolés pour arriver au nombre de douze. Dernièrement, deux jeunes hommes venaient de sortir de la mosquée située à Derb Agadir, après avoir accompli la prière d'Al Fajr. Ils traînaient leurs pas quand ils ont remarqué une personne qui venait de sortir d'un bureau de tabac portant dans ses mains un grand carton. Ils ont cru qu'il s'agit du buraliste et ils l'ont appelé. Mais la personne a continué son chemin sans leur prêter attention. Ce qui a mis la puce à l'oreille des deux jeunes hommes. Ils ont suivi ses pas. Il a commencé à marcher rapidement. Et ils ont fini par courir derrière lui tout en criant : «Au voleur, au voleur». Un veilleur de nuit et un policier qui étaient dans une ruelle d'Essaouira sont arrivés à l'attraper. Il s'agit du surnommé Ouled Lafkih, âgé de trente-huit ans, repris de justice et recherché par la police. Il a été traduit devant la justice.