L'accord d'exemption réciproque de visa entre le Kazakhstan et le Maroc est officiellement entré en vigueur ce mardi 19 mars, a annoncé le ministère kazakh des affaires étrangères. Ce régime permet désormais aux ressortissants des deux pays, munis d'un passeport national, de séjourner sans visa pour une durée maximale de trente jours sur une période de six mois. Cet allègement des formalités intervient dans un contexte où le Maroc poursuit l'élargissement de son réseau diplomatique en Asie centrale, une région encore peu explorée par sa politique étrangère mais dont le potentiel économique et stratégique suscite un intérêt croissant. Le Kazakhstan, plus vaste pays de la région, riche en ressources naturelles et en projets d'infrastructures d'envergure, représente une porte d'entrée vers un espace eurasiatique en pleine recomposition. À l'inverse, le royaume chérifien, fort de sa position géographique entre l'Europe et l'Afrique, cherche à se positionner comme un carrefour des échanges, capable d'attirer capitaux et investissements au-delà de ses partenaires traditionnels. Sur le plan touristique, cet accord ouvre des perspectives encore inédites. Destination majeure du continent africain, le Maroc entend séduire une clientèle kazakhe en quête d'expériences diversifiées, entre patrimoine historique, diversité des paysages et infrastructures balnéaires. À l'inverse, le Kazakhstan, connu pour ses steppes infinies et ses ambitions modernisatrices, pourrait capter l'attention d'un public marocain désireux de découvrir de nouveaux horizons. Parallèlement à cette avancée, d'autres pays ont récemment ajusté leur politique de visa à l'égard des citoyens kazakhs. Le Monténégro a prolongé jusqu'au 31 décembre l'exemption de visa en faveur des voyageurs en provenance du Kazakhstan, tandis qu'Oman a porté à trente jours la durée maximale de séjour sans visa, tout en excluant les séjours à caractère professionnel, académique ou résidentiel.