Parmi les décisions les plus significatives figure l'expropriation de vastes superficies en prévision de l'extension de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech. Ce projet phare, pierre angulaire du développement des infrastructures de transport, mobilise 130 hectares de terrains, répartis sur plusieurs zones, notamment Témara, avec une enveloppe indemnitaire avoisinant 1,8 milliard de dirhams. Les autorités marocaines ont ordonné une série d'expropriations destinées à l'édification d'ouvrages structurants, dont l'ampleur redessine le paysage territorial du pays. Publiées au Bulletin officiel, ces décisions portent sur la saisie de vastes étendues foncières en faveur d'entreprises d'intérêt public, parmi lesquelles l'extension de la ligne à grande vitesse (LGV), l'amélioration de l'approvisionnement en eau et l'aménagement d'espaces commerciaux et urbains. Un maillage ferroviaire en pleine expansion L'un des projets les plus conséquents concerne le prolongement de la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, nécessitant l'acquisition de 130 hectares, notamment dans la région de Témara. Ce corridor ferroviaire, appelé à remodeler les échanges entre le nord et le sud du pays, mobilise 1,8 milliard de dirhams en indemnisations foncières. L'eau, enjeu capital dans un climat contraignant Confronté à une raréfaction préoccupante des ressources hydriques, le Maroc engage des mesures de grande portée afin de préserver l'équilibre des besoins domestiques et agricoles. Plusieurs expropriations ont été actées en vue de l'édification de stations de pompage et de barrages collinaires, notamment dans les provinces du Tafilalet et de l'Oriental. Près de 85 hectares de terrains sont concernés, les indemnisations atteignant 700 millions de dirhams. Réaménagement urbain et nouvelles infrastructures Dans le domaine du commerce et de l'organisation des espaces publics, le gouvernement ordonne l'édification d'un complexe commercial et d'un parking souterrain à Ouarzazate, nécessitant l'acquisition de 12 hectares en plein centre-ville. L'enveloppe allouée à l'indemnisation des propriétaires évincés s'élève à 110 millions de dirhams. Par ailleurs, un marché hebdomadaire verra le jour à Bouqachmir, dans la province de Khemisset, sur 7 hectares, avec une compensation foncière fixée à 45 millions de dirhams. Des contestations en filigrane Bien que ces mesures soient présentées comme indispensables à la transformation du pays, elles nourrit des remous parmi les populations expropriées. Plusieurs riverains dénoncent des évaluations jugées inférieures à la valeur réelle des biens saisis, tandis que certains acteurs locaux regrettent le manque de concertation préalable. L'exécutif assure que les indemnisations seront versées selon des critères stricts d'évaluation, et qu'aucune procédure ne sera menée sans l'examen approfondi de chaque dossier.