Véritable institution pour les amateurs de fantastique, d'horreur et de science-fiction, le BIFFF (Brussel International Fantastic Film Festival), connu pour son ambiance déjantée et son public passionné, accueille pour la première fois, un héro marocain amazigh. Le nouveau long-métrage Atoman d'Anouar Mouatassim marque une étape historique dans le cinéma marocain en introduisant son tout premier super-héros sur grand écran. Bien plus qu'une nouveauté, le film réinvente les codes du genre tout en mettant en lumière l'identité culturelle nord-africaine. Connu pour ses productions télévisées comme "Les mille et une nuits" sur Medi 1 TV, le réalisateur belgo-marocain Anouar Moatassim a toujours voulu raconter des histoires qui célèbrent les racines et l'héritage de l'Afrique du Nord. Avec Atoman, il s'attaque au cinéma de super-héros, un genre dominé par les blockbusters hollywoodiens. Entre mythe et hacking Avec son nouveau film, Anouar Mouatassim innove et propose une vision originale et profondément enracinée dans la culture amazighe. L'œuvre est un mélange de hacking et de mythologie qui se croisent pour donner naissance à Kamal, un hacker marocain qui découvre que son héritage ancestral lui confère des pouvoirs extraordinaires. À travers sa quête d'identité et son combat contre une menace globale, Kamal devient un symbole moderne du Maroc, un héros qui puise sa force dans son histoire et son peuple. Hommage au patrimoine marocain Les lieux de tournage confèrent au film une identité visuelle bien propre à lui : de la grotte de Friouato à la Kasbah de Tizourgane, chaque décor est un hommage au patrimoine marocain. La post-production a bénéficié du savoir-faire des studios de Luc Besson pour le mixage sonore, tandis que les effets spéciaux ont été confiés au studio belge What The Frame, reconnu pour son expertise dans le domaine. Un casting cosmopolite Pour ce qui est du casting, on retrouve le rappeur et acteur Lartiste qui incarne le rôle principal, accompagné de Sarah Perles, de Sami Naceri (Taxi), de Doudou Masta (Banlieue 13) et de Kao Boudaraja. Signée par le célèbre rappeur Soprano, la bande-son du film lui apporte une touche urbaine et contemporaine. La musique renforce ainsi l'ancrage de "Atoman" dans la culture populaire actuelle, tout en créant une atmosphère immersive pour le public. Avec cette première mondiale au BIFFF, Anouar Mouatassim s'essaie pour la première fois au genre fantastique et compte bien séduire un public exigeant. Avec ce film, il veut surtout donner au cinéma marocain une place dans des genres longtemps considérés comme inaccessibles. En explorant des récits africains fascinants et en réinventant les codes du fantastique, le réalisateur espère ouvrir la voie à une nouvelle génération de cinéastes. Son prochain projet, "Haya", une super-héroïne africaine, s'inscrit dans cette vision d'un univers cinématographique élargi.