CAN U17 : Le Maroc affronte l'Afrique du Sud en quarts de finale    CAN U17/Nabil Baha : Il faut plus d'efforts pour espérer glaner le titre    Coupe du Trône: Les résultats des huitièmes de finale    Le cheikh de la Tariqa Qadiriya Boutchichiya hospitalisé à Rabat    Les tarifs américains au centre d'entretiens entre Starmer et Macron    Tarifs américains : la Bourse saoudienne recule de 6,78%, plus forte baisse en cinq ans    Le nombre de personnes respirant un air très pollué peut être réduit de moitié d'ici à 2040 (Banque mondiale)    Tarifs américains : Starmer s'engage à protéger l'industrie britannique    Trump, l'Occident et nous !    Finances : Les banques et le BTP, locomotives du marché boursier    Export : L'ASMEX explore les opportunités du marché égyptien    Extension de la LGV Kenitra-Marrakech. Un contrat de 200 millions d'euros attribué à l'italien Generale Costruzioni Ferroviarie    Dans un ton ferme, le ministre des Affaires étrangères malien : Les pays de la coalition du Sahel dénoncent l'acte hostile algérien et ce qu'a fait l'Algérie est considéré comme une agression contre toute la coalition    Affaire du drone malien : Mali, Niger et Burkina Faso rappellent leurs ambassadeurs à Alger    Crash d'un drone de l'armée malienne... Les enquêtes révèlent qu'il a été abattu par une attaque de missile de l'armée algérienne    Le gouvernement malien porte plainte contre l'Algérie devant des instances internationales spécialisées pour atteinte à la souveraineté malienne    L'AES fustige une «agression délibérée» de l'Algérie après la destruction d'un drone malien à Kidal    Rabat : Manifestation massive contre les génocides à Gaza    Le chef de la diplomatie française annonce "une nouvelle phase" entre Paris et Alger    Le Maroc réaffirme son engagement au sein du réseau parlementaire du Mouvement des non-alignés lors d'un échange de haut niveau avec l'Azerbaïdjan    UIP : Les parlements des pays non-alignés adoptent la Déclaration de Tachkent    L'Agence météorologique espagnole inclut la carte complète du Maroc avec son Sahara dans ses cartes officielles    CAN U17/ Les Lionceaux filent vers les quarts et la CDM Qatar 25    Morocco dominates opening stage of 39th Marathon des Sables    Basket A L / Conférence Kalahari - Rabat 25 : Programme de ce dimanche    CAN U17 : Aujourd'hui, Maroc-Tanzanie pour la qualification : Horaire ? Chaines ?    FUS Rabat sufre segunda derrota en la Liga africana de baloncesto frente a Rivers Hoopers    CAN U17: Marruecos vence a Tanzania 3-0 y avanza a cuartos de final    Expulsión de un marroquí tras cumplir condena en España: prohibición de regreso por 7 años    Safi: Deux individus interpellés pour port d'arme blanche sans motif légitime et menace de commettre des crimes    Espagne : Démantèlement d'un vaste réseau de trafic de drogue opérant via le port de Valence    Sahara : L'Algérie réitère à De Mistura son «statut d'observateur»    Tunisie : l'ALECSO appelle à la préservation et la numérisation du manuscrit arabe    MAGAZINE : Yves Boisset, l'homme dégagé    Le Maroc promet une riposte ferme après l'échec d'une tentative terroriste dans la zone tampon    Un Marocain condamné pour vols violents expulsé d'Espagne en vertu de l'article 89 du code pénal    Au Maroc, les loueurs de voitures scrutent un assainissement progressif du secteur et les effets régulateurs du nouveau cahier des charges    ONMT : ouverture des travaux de la convention Welcome Travel Group    Délocalisation vers le Maroc : la CGT s'oppose aux suppressions d'emplois chez JTEKT France    Maroc : remaniement législatif en vue dans les secteurs de l'énergie et des ressources    À Guelmim, le président du conseil communal affilié au RNI Hassan Talbi et dix-huit personnes condamnés pour détournement de fonds publics    Séisme en Birmanie : le bilan grimpe à près de 3.500 morts    L'Université Al Akhawayn rend hommage à Izza Génini, figure du documentaire marocain    Au cœur de Paris, la culture marocaine s'empare de l'emblématique Place Saint-Michel    Festivals de cinéma: plus de 6,7 MDH octroyés par le CCM pour 29 projets    La mort de l'ancien international marocain Bouhlal à l'âge de 54 ans    Festivals cinématographiques : 29 manifestations soutenues pour un montant global de 6,8 millions de dirhams    La session printanière du 46e Moussem culturel international d'Assilah du 5 au 20 avril    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Santé : Une étude de l'ICPC tire la sonnette d'alarme : 3 Marocains sur 10 recourent à la corruption pour bénéficier des prestations de soins
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 09 - 2011

Casablanca et Rabat affichent les taux de corruption les plus importants, respectivement de 33 et 32%. Dans les établissements publics, 3 personnes sur 10 ont déclaré avoir eu recours à la corruption pour bénéficier de prestations de soins.
Les manifestations de la corruption sont toujours présentes dans le secteur de la santé au Maroc. L'étude réalisée récemment par l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et le ministère de la santé démontre l'ampleur de ce fléau qui concerne toutes les prestations. Réalisée par le cabinet Mazars, cette étude a été dévoilée à l'occasion de la signature d'une convention entre l'ICPC et le ministère, mardi dernier, portant sur la lutte contre la corruption dans ce secteur.
En fait, les manifestations de la corruption se traduisent tout au long du circuit de prise en charge du patient. Elles sont répandues au niveau de l'ensemble des spécialités et services de l'offre de soins avec une forte concentration au niveau des services dits chauds, à savoir les urgences, l'accouchement et l'hospitalisation. De par leur caractère urgent et critique sur la santé, l'admission et la planification-programmation des opérations chirurgicales semblent être les points où la vulnérabilité des victimes de la corruption est la plus importante avec des taux de corruption respectivement de 53 et de 43%. La population manifeste plus de vulnérabilité et cède à la facilité de la corruption, selon cette étude. L'analyse des manifestations de la corruption par ville et par nature de prestation montre une concentration de la corruption dans les grandes agglomérations. Ainsi, les villes de Casablanca et de Rabat affichent les taux de corruption les plus importants, respectivement de 33 et de 32% selon le sondage réalisé auprès des citoyens. Cette situation est essentiellement liée aux importants afflux que connaissent les grandes agglomérations en matière d'accueil des patients. En effet, de par l'importante couverture des différentes spécialités ainsi que le niveau avancé en équipement dont disposent les établissements de santé des grandes villes (Casablanca, Rabat, Marrakech,…), Ils constituent un fort attrait pour les populations des petites villes limitrophes, souligne-t-on. Les flux importants générés dans ce cadre, combinés aux insuffisances en matière de ressources humaines, médicaments et matériels médicaux, amplifient le niveau d'exposition au phénomène de la corruption. Au sein de chaque ville, le taux de corruption varie selon la prestation, à savoir l'accueil et, information, la consultation, les certificats…
La ville de Rabat est caractérisée par des pratiques de la corruption liée essentiellement à l'octroi des certificats médicaux (72%), à l'admission aux établissements de soins (59%) et à la planification des interventions chirurgicales (55%). La ville de Casablanca enregistre les taux de corruption les plus élevés au niveau de la planification des interventions chirurgicales (57%), suivi par l'admission (55%) et par les consultations (57%). En revanche, la ville d'Oujda est globalement marquée par les taux de corruption les plus faibles. Selon les professionnels de santé, les montants des pots-de-vin sont à 75% inférieurs à 100 DH. Les acteurs rencontrés s'accordent sur la prépondérance des montants compris entre 20 et 50 DH. Les petits pourboires (moins de 20 DH) sont plus répandus dans les hôpitaux publics. Les dispositifs les plus «contaminés» par ces pourboires sont l'accueil, l'information et l'orientation et la délivrance des certificats médicaux, selon toujours la même source. La planification des interventions chirurgicales est le dispositif qui coûte le plus cher en matière de corruption, aussi bien au niveau des établissements de soins publics que privés. Au-delà de la planification des interventions, les hôpitaux publics affichent les montants de la corruption les plus élevés respectivement au niveau des dispositifs liés à l'attribution de fournitures médicales, la transfusion sanguine, l'admission et la tarification. Au niveau des centres de santé dans le milieu rural, les cadeaux en nature constituent une forme de corruption relativement répandue. Un phénomène plus marqué dans les établissements de santé publics, les résultats de cette étude ont révélé que, indépendamment de sa forme (pot-de-vin assistance de personnes influentes, …), 3 personnes sur 10 ont déclaré avoir eu recours à la corruption pour bénéficier de prestations de soins.
D'une manière globale, les pratiques de corruption sont plus répandues dans les établissements publics (hôpitaux et centres de santé publics) que privés (cliniques privées). L'enquête menée auprès des citoyens montre que le rapport est du simple au double en terme de fréquence du phénomène. Dans le secteur privé, les manifestations de la corruption concernent essentiellement les pratiques de sur-taxation des prestations, des traitements abusifs ou non nécessaires ainsi que la facturation de traitements fictifs. D'autres pratiques résultent des diverses interactions avec le secteur public. Elles se traduisent notamment à travers des ententes entre les professionnels de santé publique et privée pour l'orientation des patients vers les cliniques et les laboratoires d'analyse biologique et de radiologie privé. Le taux de corruption calculé sur la base des déclarations des citoyens dans les hôpitaux publics est de 32% contre 20% pour les centres de santé. La longueur des circuits de prise en charge des patients et la diversité des acteurs intervenants dans le cadre des procédures de gestion au niveau des hôpitaux sont les principaux facteurs favorisant le développement des pratiques de la corruption dans les hôpitaux. Cet écart entre les deux types d'établissements peut être expliqué par la nature des soins offerts dans les centres de santé, concentrée essentiellement sur les soins préventifs et dans certains cas les accouchements. Par ailleurs, les centres de santé ont mis en place différentes mesures pour renforcer les mesures de contrôle interne ayant permis la maîtrise des risques liés à la corruption (registre d'attribution des médicaments par exemple). Rappelons que, la convention de coopération et de partenariat signée entre Yasmina Baddou, ministre de la santé et Abdeslam Aboudrar, président de l'ICPC, vise à renforcer la coopération entre les deux institutions, en mettant notamment l'expertise de cette instance à la disposition du département de la santé. La coopération entre les deux parties porte notamment sur l'évaluation du phénomène de la corruption dans le secteur de la santé et l'organisation de campagnes de sensibilisation, outre la mise en œuvre des recommandations émises par l'ICPC.
Mohamed el hamraoui


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.