Paris a exprimé, lundi 10 août, son soutien à la démarche de Christopher Ross. L'Etat Français estime que cette nouvelle démarche est à même de créer une nouvelle dynamique dans le processus de négociations. La nouvelle démarche de l'émissaire onusien Christopher Ross, qui consiste à réunir les parties concernées par l'affaire du Sahara pour des rencontres informelles, a requis le soutien de la France. L'Etat Français estime qu'après les quatre rounds de négociations de Manhasset qui ont débouché sur l'impasse, la nouvelle démarche de l'émissaire onusien est à même de créer une nouvelle dynamique dans le processus de négociations. «Nous soutenons Christopher Ross dans cette démarche et nous considérons que l'objectif de ces discussions est de créer une nouvelle dynamique après les quatre sessions officielles de négociations de Manhasset», a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Selon la France, ces rencontres informelles permettront de préparer le terrain au cinquième round de négociations officielles afin de se diriger vers une solution politique juste, durable et acceptable pour les parties dans le cadre des Nations unies. «Il s'agit d'une étape importante pour permettre aux parties de reprendre leur dialogue direct et d'avancer vers une solution politique négociée», a souligné le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Et d'ajouter qu'en adoptant la résolution 1871, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé les parties à adopter un esprit de compromis pour permettre aux négociations d'entrer dans une phase intensive et substantielle. Les délégations du Maroc, du Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie se sont réunies du 9 au 11 août à Vienne dans le cadre d'une réunion restreinte informelle. Il s'agit du premier contact direct entre le Maroc et le front séparatiste du Polisario depuis l'échec des négociations l'an dernier à Manhasset. A travers la tenue de rencontres informelles, Christopher Ross ambitionne, ainsi, de concilier entre les positions des parties afin de parvenir par la suite à une solution définitive au conflit plus que trentenaire autour de la marocanité du Sahara. Mais selon plusieurs observateurs, la réunion de Vienne a très peu de chances de faire évoluer les choses, en raison notamment de la position récalcitrante du front séparatiste du Polisario qui a opté pour l'immobilisme en tenant fermement à l'option du référendum version indépendance. Une option devenue désuète et anachronique dans le contexte international actuel.