Ziggy Marley, fils du mythique Bob Marley, a enchanté la scène Qamra à Rabat samedi soir. Figure importante du reggae, Ziggy a su se faire un prénom et imposer son style durant les 10 dernières années. Quelque 30.000 spectateurs étaient présents, selon les estimations des organisateurs du festival Mawâzine, à la scène Qamra pour assister au concert de Ziggy Marley, fils du mythique Bob Marley. Dès les premières notes, le public rbati s'est mis dans le bain du reggae. Soutenu par son groupe (Carl «Santa» Davis, à la batterie, Sticky aux percussions, le guitariste japonais Takeshi Akimoto, du collectif Dub de Tokyo Dry & Heavy, le bassiste Pablo Stennett, et la ravissante choriste Jessy), Ziggy a alterné, dans ce concert, entre tubes des Wailers et titres issus de son dernier album «Love is my religion». Ziggy a envoûté le public marocain. On croyait entendre et voir Bob Marley. Tout le monde fredonnait avec lui les fameuses chansons de son père notamment «Is this love», «No woman no cry», «Africa unit». Mais même si l'aîné de la dynastie Marley imite à merveille son père, en reproduisant son fameux timbre vocal et ses emblématiques pas de danse, il n'en possède pas moins son propre style. Musicalement, Ziggy s'est émancipé du «strictly» reggae, allant tâter vers des styles comme la soca, la soul, le ragga, le R'n'B. De même, au niveau de thématique, il semble avoir fait de l'amour sa religion. Sachant que le reggae est un style qui aborde par essence des sujets politiques et sociaux, Ziggy, lui, l'utilise à des fins plus spirituels. «Mon objectif est de propager l'amour. J'évoque dans mes chansons des expériences personnelles, et je ne me sens pas obligé de parler des problèmes sociaux et politiques du monde. Parce que je crois que ces aspects sont éphémères et que le retour à la spiritualité est le remède le plus efficace à tous les maux de l'humanité», avait-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée avant son concert, ajoutant : «ma mission est celle de ramener une énergie positive et un peu de lumière dans l'obscurité du monde». Ainsi «L'amour est ma religion», un message que le monde a besoin d'entendre, a été merveilleusement chanté et scandé par Ziggy sur la scène Qamra ce samedi à Rabat. Selon lui, «l'amour est ce qui unifie tous les peuples. Il doit être prêché dans les églises, mosquées et synagogues». Il a également chanté parmi d'autres chansons de son dernier album «Black cat» (Chat Noir), un titre contre le racisme, les préjugés et la superstition. Il y dit: «chat noir, viens me visiter ! ... tu es beau. Pourquoi tout le monde court en te voyant. Est-ce que quelqu'un t'as-t-il jamais dit je t'aime...». Né en 1968 à Kingston en Jamaïque, c'est à 17 ans qu'il sort son premier album «Play the game Right» en compagnie de The Melody Makers, formation dans laquelle il joue avec ses frères et soeurs. Suivent 5 albums : «Hey world!», «Consious Party», en 1988, «One Bright day», en 1991 Jahmeyka et en 1993 «Joy and blus». Parallèlement, Ziggy monte son propre label «Gehetto Youth United E à kingston» avec lequel il enregistre «Free like we want 2 B» en 1995, puis «Fallen is Babylon», «The spirit of music» en 1999, et enfin «Love is my religion» en 2006, qui remporte le titre de meilleur album reggae lors des Grammy Awads 2007. Figure importante du reggae, Ziggy Marley a su se faire un prénom et imposer son style durant les 10 dernières années. «J'ai été très touché par l'hospitalité du peuple marocain et j'ai un grand estime pour SM le Roi Mohammed VI. Et tout au long de mon séjour au Maroc, je n'ai senti que de bonnes vibrations» avait-il déclaré.