Un gigantesque concert a réuni dimanche soir dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, des milliers de fans de la légende de la Jamaïque. Les spectateurs étaient nombreux à fêter le 60ème anniversaire du roi du reggae décédé en 1981. La légende de Bob Marley continue toujours de fasciner. 23 ans après sa mort, Le roi du reggae a toujours des admirateurs qui se multiplient. Tous les 6 févriers de chaque année, les habitants d'Adis Abeba organisent un immense concert pour rendre hommage à la star internationale Bob Marley. Les habitants d'Ethiopie se sont appropriés cette star et la considèrent comme étant la leur. En 1979, Bob Marley était venu en pèlerinage auprès de la communauté rastafarienne de Shashemene, petite ville poussiéreuse à 250 km au sud d'Addis Abeba, pour soutenir son idéal d'unité, de paix, d'amour et de liberté. Les habitants d'Adis Abeba lui vouent depuis lors un amour fou et éternel. Pour faire comme s'il était toujours parmi eux, les Éthiopiens ont organisé un concert gigantesque gratuit pour fêter son anniversaire. La figure légendaire de la musique reggae, est décédé en 1981 à l'âge de 36 ans. Les images diffusées sur les chaînes internationales ont montré une marée humaine colorée de rouge, vert et jaune. Les couleurs rastas, noyait la place principale d'Addis Abeba, Meskal Square, où paradaient autrefois les troupes du régime marxiste éthiopien. La foule était contenue par des centaines de soldats et de policiers, à pied ou à cheval, ont constaté des journalistes de l'afp. Les tambours du Burundi ont ouvert les festivités de "L'Afrique unie", dont la chanteuse béninoise Angelique Kidjo était la vedette annoncée. Les Rastafariens se réjouissaient de célébrer leur rendez-vous annuel pour la première fois hors de Jamaïque, terre natale de Bob Marley et surtout en Ethiopie, leur "terre promise". "Le fait que nous soyons aujourd'hui à Addis Abeba, sur Meskel Square, pour célébrer l'Afrique unie, montre que l'anniversaire de Bob Marley est aussi la preuve que l'esclavage mental est en voie de disparition", a déclaré Mère Jah Evejah, une prêtresse rastafarienne venue du Bénin, en Afrique occidentale. Une foule nombreuse estimée à 300.000 spectateurs a suivi ce concert auquel ont participé les frères de Bob Marley (Ziggy, Damian, Stephen, Kymani Marley) ainsi que les chanteurs Angelique Kidjo, Youssou N. Dour et Baaba Maal. L'organisation de ce concert, en Ethiopie, " terre promise de Bob Marley et des Rastas ", aurait coûté à la Fondation Bob-Rita Marley plus de 500.000 dollars. Les recettes des activités prévues durant tout le mois de février dans le cadre de la célébration de cet anniversaire sous le signe de l'Unité africaine seront versées à des associations caritatives et aux victimes du tsunami en Somalie. Dans le cadre de ces festivités, le maire d'Addis Abeba a baptisé samedi une place au nom du chanteur jamaïcain. Il est, également, question de lancer dans les prochains jours les travaux de construction d'un parc qui portera son nom à Entoto. Les passionnés de «Bob» comme l'appellent affectueusement ses fans se comptent par milliers en Ethiopie. Cet amour va même jusqu'à vouloir transférer sa dépouille mortelle de son pays natale la Jamaïque vers l'Ethiopie. Mais cette histoire fait l'objet d'une vive polémique entre son épouse Rita et les autorités jamaïcaines. Affaire à suivre…