Au 15 février 2008, les importations des céréales ont atteint près de 47 millions de quintaux, soit une progression de 140 %. Sur le marché, les prix flambent. Les prix moyens des céréales et des légumineuses ne cessent d'augmenter. Dans les souks ruraux et les halles au grains, ils sont toujours élevés par rapport à ceux de la campagne précédente, selon les derniers chiffres de l'Office national professionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Excepté les pois chiches, le blé tendre, le blé dur, le maïs, les fèves, les lentilles et les haricots sont de plus en plus chers (Voir encadré). Le prix mondial du blé a été à son plus haut niveau depuis le début de l'année avec 430 dollars la tonne. Cela n'a guère affecté les importations marocaines en céréales qui ont atteint près de 47 millions de quintaux. Ce volume est en hausse de 140 % par rapport à celui de la campagne précédente au 15 février, selon les statistiques de l'ONICL. Cette tendance haussière des importations fait suite à une mauvaise campagne agricole. Avec près de 25 millions de quintaux, la production des céréales a reculé de 80 % en 2007. Rappelons qu'au niveau des régions, Fès-Boulemane a pu sauver la mise, en occupant le premier rang, avec 40% de la collecte globale du blé tendre. Cette région a été suivie par celle de Meknès-Tafilalet avec 13%, puis celle de Gharb-Chrarda-Béni Hssen avec un taux de participation de 10%. Par ailleurs, pour la commercialisation des céréales, elle a porté sur 62.000 quintaux de blé tendre durant la première quinzaine du mois de février dernier. Le cumul de la collecte au 15 février est de 4,9 millions de quintaux, soit une diminution, à la même date, de 70% par rapport à la moyenne quinquennale (2002-2006), 80% par rapport à l'année précédente et une hausse de 30% par rapport à 2000 (année de sécheresse comparable), selon les experts de l'ONICL. « L'intervention des commerçants est prépondérante et s'élève à 63%, contre 57% la campagne précédente, à la même date. Celle des coopératives est de 1% contre 15% la campagne précédente. Le reste constitue la part des minoteries industrielles, qui est de 36%, contre 28% la campagne précédente », ajoute-t-on. Par contre, pas de crainte sur les stocks des céréales au 15 février 2008. Ils s'élèvent à environ 13,5 millions de quintaux, en progression de 6,3% par rapport à la quinzaine précédente, toutes céréales confondues. Par produit, le volume du blé stocké a marqué une chute de 10,5 %, contrairement aux disponibilités du maïs qui ont augmenté de 36,1 %.