Les cours des légumineuses et des céréales flambent de nouveau. En un seul mois, les prix de certains de ces produits ont connu des hausses qui ont atteint 25%. Les cours des légumineuses poursuivent leur montée vertigineuse. En un seul mois, les prix des fèves, pois chiches, lentilles et haricot ont augmenté de 20% à 25%. Et ce, entre le 15 août et le 15 septembre. Ainsi, sur les marchés de gros et halles aux grains, les pois chiches sont négociés dans une fourchette de 700 à 1500 DH le quintal alors que leur prix oscillait, en août, entre 600 et 1100 DH/ql. De même pour les lentilles dont les tarifs pratiqués au gros varient entre 600 et 1025 DH/ql alors qu'ils se situaient entre 700 et 900 DH/ql un mois auparavant. Les haricots et les fèves ont suivi la même tendance. Dans différents points de vente du Royaume, les prix moyens des fèves se stabilisent ainsi dans une fourchette de 405 à 700 DH contre 430 à 500 DH le quintal un mois auparavant. Les haricots sont négociés à des tarifs variant entre 890 et 1400 DH/ql. En outre, «les prix moyens des céréales et des légumineuses relevés au niveau des souks ruraux et halles aux grains sot élevés par rapport à ceux de la campagne précédente», souligne un rapport de l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Pour sa part, le marché du blé continue de subir de plein fouet les retombées négatives de la conjoncture internationale. Le blé tendre est, en effet, commercialisé, selon les chiffres publiés par l'ONICL, entre 280 et 360 DH le quintal, pendant la première moitié de ce mois alors que son prix se situait dans une bande de 260 à 300 DH/ql pendant la première quinzaine du mois d'août. Il y a un an, le prix du blé ne dépassait guère les 255 DH/ql. La situation demeure très dépendante des fluctuations du marché international. Et pour en atténuer un tant soit peu les conséquences sur les prix au niveau local, le gouvernement a décidé de réduire à 0% les doits d'importation de blé tendre actuellement de 30%. «La décision d'exonération du blé tendre importé nous a été communiquée lors d'une réunion avec le ministère de tutelle», confirme Bouchaib Haddaj, directeur de la Fédération nationale des importateurs des céréales et légumineuses dans une déclaration à ALM. La décision n'a néanmoins pas encore été officialisée. Il n'en reste pas moins que le même responsable affirme que «le marché national est normalement approvisionné et qu'il n'y a aucun risque de pénurie ou de rupture de stocks». Toutefois, note M. Haddaj, «même avec une exonération totale des droits d'importation, le prix du blé tendre devrait se situer entre 370 et 380 DH le quintal contre une moyenne actuelle de 400 DH/ql». Selon les chiffres publiés par l'ONICL, les importations en blé dur ont totalisé au 15 septembre quelque 7,53 millions de quintaux contre seulement 0,25 million de quintaux pendant la même période de l'année dernière. À en croire les mêmes sources, les stocks de blé s'élèvent à 6,476 millions de quintaux. Au niveau des minoteries, les écrasements en cours de la première quinzaine de septembre, ont atteint 1,8 million de quintaux dont 0,5 million de quintaux pour les farines subventionnées.