La seconde audience relative au procès de Mounir Erramach et Mohamed Ouazzani a été reportée à mardi prochain à la demande des avocats pour préparer leurs requêtes de forme. ALM a rencontré maître Mohamed Latib chargé de la défense d'Erramach. ALM : Maître Talib, ALM a eu le 23 décembre l'exclusivité d'un entretien avec Mounir Erramach en votre présence. Il avait parlé du mauvais traitement carcéral qu'il subit depuis son arrestation. Sa situation s'est-elle améliorée depuis? Mounir Erramach : Malheureusement non, il est toujours isolé et sa situation s'aggrave de plus en plus. Vous avez, encore cette fois-ci, échangé quelques paroles avec lui à l'intérieur de la salle d'audience. N'avez-vous pas remarqué qu'il paraît très fatigué par rapport au 23 décembre? Je suis vraiment inquiet pour sa santé. Le procès a été de nouveau reporté à mardi prochain à la demande de vos collègues en accord avec les accusés et pourtant le motif avait été éclairci par le président de la Cour durant l'audience précédente... Justement, monsieur le président nous avait demandé de se présenter à cette audience pour commencer les plaidoiries et voilà que nous sommes de nouveau au point de départ, je n'ai rien compris et j'espère que la prochaine audience sera la bonne. Nous avons remarqué l'absence de Me Marcos Garcia-Montes, désigné par le gouvernement espagnol pour se charger de la défense de Mounir Erramach. Quelle est la raison de cette absence? Oui, il y a eu beaucoup de problèmes et je vous prie de m'excuser d'être dans l'impossibilité de répondre à cette question. Quel genre de problèmes ? S'agit-il d'un malentendu entre les deux gouvernements ? Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il y a eu des problèmes et, de toute façon, Me Garcia Montes peut venir quand il veut. Nous avons demandé à Mounir de parler de ses accusations à l'encontre de Mohamed Ouazzani. Il a nié toute relation et pourtant sur le rapport de l'instruction judiciaire, il avait déclaré avoir déjà conclu ensemble deux affaires de trafic international de drogue ? Ce qu'il faut savoir et j'assume toutes les responsabilités de mes déclarations, c'est que ce dossier que la presse a intitulé l'affaire Mounir Erramach est tout simplement un règlement de compte entre les autorités publiques de diverses parties. Et mon client est la première victime de cette mascarade montée de toutes pièces. Mounir n'a rien avoir ni avec Nini ni avec les magistrats et les hommes d'autorité, mais, j'ai entièrement confiance en la justice de notre pays, je suis très optimiste. D'après vos dires, l'affaire de votre client avec toutes les accusations gravissimes qu'elle contient est basée sur de fausses déclarations. Il y a eu des confrontations avec les autres inculpés et Mounir a maintenu ses dires... Je réaffirme que l'affaire Mounir Erramach n'existe pas. Le dossier ne contient aucune preuve concrète de sa culpabilité envers les autres accusés et mon client l'avait déclaré à votre journal. Cela paraît incroyable, mais c'est malheureusement vrai. Et je suis vraiment désolé pour monsieur le préfet et pour les hauts responsables de la Sûreté nationale. Et pour conclure? J'espère que la justice se rendra compte des infractions commises dans ce faux dossier. Je voudrais aussi m'adresser à travers votre journal à toute la presse nationale pour qu'on cesse de s'attaquer gratuitement à mon client.