L'Université Mohamed Premier d'Oujda a organisé, jeudi 7 juin, la première journée régionale sur l'olivier autour du thème : «Pour le développement du secteur de l'olivier dans l'Oriental». Afin d'améliorer la production dans le secteur oléicole, l'Université Mohamed Premier d'Oujda a organisé, jeudi dernier, la première journée régionale sur l'olivier, en collaboration avec l'Agence de développement de l'Oriental, les DPA (délégations provinciales de l'agriculture) d'Oujda et de Nador, l'Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya, le Laboratoire de biologie des plantes et la Chambre d'agriculture d'Oujda. Cette journée a ainsi regroupé l'ensemble des intervenants qui ont débattu des démarches requises pour mettre en valeur le secteur oléicole. Rappelons que la filière oléicole est appelée à jouer un rôle déterminant dans la reconversion agricole que connaît l'Oriental. Une réorientation due essentiellement aux aléas climatiques et à la forte demande que connaît le secteur. L'oléiculture est par ailleurs appelée à jouer un rôle stratégique dans le maintien de la population rurale. L'enjeu économique et social de la filière oléicole est ainsi particulièrement important. La demande en produits de l'olivier est également en nette progression. Face à cet état des lieux, une démarche de qualité offrant de réelles opportunités au produit local s'impose. C'est ce qui ressort des exposés et interventions qui ont marqué la journée. Intervenant lors de cette journée, Mohamed Mbarki, directeur de l'Agence de l'Oriental, a expliqué que son département s'intéresse au secteur de l'agriculture et la filière oléicole en particulier. L'agence a commencé par soutenir les centres de la compétence dans l'université et leurs laboratoires de recherches biologiques. L'objectif est de mettre en rapport l'ensemble des centres qui travaillent sur l'amélioration de la production et la modernisation du secteur. «Les travaux effectués jusqu'à présent sont valorisants et réconfortent l'agence, l'université et la région», a-t-il ajouté. «Mais la tâche n'est pas simple, a-t-il conclu, car nous avons pris du retard par rapport aux pays qui nous entourent. Nous sommes loin derrière la Tunisie et l'Espagne». Sur le plan des statistiques, il est à noter que l'olivier constitue plus de la moitié du verger arboricole national avec 620 000 hectares. La production oléicole moyenne est de 600 000 T d'huile d'olive et 92 000 T d'olives de table. Pour améliorer la compétitivité de l'oléicole, l'Etat a effectué un certain nombre d'actions, à commencer par l'extension de la superficie exploitée de 120 000 ha. Il a aussi amélioré la capacité de trituration sur le plan quantitatif et technologique. Toutefois et selon Mohamed Berrichi de la direction de la plantation végétale du ministère de l'Agriculture, les résultats obtenus restent en deçà des prévisions à cause notamment de la sécheresse qui a sévi ces dernières années et de la non-adaptation de la prime à l'investissement aux besoins des oléiculteurs. Au niveau de l'Oriental, les cultures d'oliviers dans la région représentent près de 10 % de la superficie globale de cette culture sur le plan national. Elles s'étendent en effet sur une superficie de 58.300 ha et génèrent près de 440 millions DH par an, soit près de 20% de la valeur de la production végétale. Elles procurent par ailleurs quelque 3 millions de journées de travail.