La Caisse de Compensation a procédé à une indexation partielle du prix du carburant aux cours mondiaux du pétrole de 1995 à septembre 2000. Avant 1995, le pétrole n'était pas subventionné au Maroc. Mais depuis cette date, "le gouvernement a décidé de mettre en place un système d'indexation des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux, en l'occurrence celui de Rotterdam. "Il ne s'agissait pas d'une subvention au sens propre du terme, comme c'est le cas actuellement pour le sucre, le gaz butane ou la farine, mais d'un alignement partiel sur les prix internationaux", explique Najib Benamour, directeur général de la Caisse de Compensation. C'est ainsi que des répercussions ont commencé à s'opérer sur les prix à la pompe. En clair, si le prix du pétrole dans les marchés internationaux varie de 2,5% à la hausse ou à la baisse, la répercussion est immédiatement opérée au niveau du prix à la pompe. "C'est ainsi, souligne Najib Benamour, que vers la fin des années 90 le gouvernement a consenti une baisse, d'un seul coup, de l'ordre de 1,30 DH". Ceci sans compter de multiples autres baisses du prix des produits pétroliers d'un montant de 20 centimes par exemple. En tout cas, en septembre 2000, à cause de la flambée du prix du pétrole, le gouvernement a décidé de suspendre ce système d'indexation. Au même moment, la Caisse de Compensation a essuyé un énorme déficit, qu'il fallait absolument renflouer. Najb Benamour estime qu'en 2005, le butane et le pétrole risquent de coûter entre 4,5 et 4,7 milliards de DH. Ce qui est évidemment considérable.