Le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a condamné, mardi, les propos diffamatoires d'Ali Lmrabet dans un article du journal espagnol "El Mundo" dans lequel il qualifie les correspondants de la MAP à l'étranger, notamment ceux en poste à Madrid, de "mouchards" chargés de rédiger des "rapports de police". Le SNPM condamne, dans une mise au point adressée au journal "El Mundo", ces "allégations" et "exprime sa solidarité" avec ces confrères, ainsi que son appui à "toutes les démarches qu'ils comptent entreprendre pour défendre leur réputation, leur dignité et l'honneur du métier qu'ils exercent". Le SNPM rappelle qu'un "grand nombre" de journalistes de la MAP exerçant à l'étranger ont assumé, au sein de ce syndicat de professionnels, des "responsabilités importantes au niveau national" comme c'est le cas notamment des correspondants actuels à New York, Moscou, Abou Dhabi, Londres, Amman et Lisbonne. Selon la mise au point du syndicat, ces mêmes journalistes et d'autres exerçant à la MAP avaient exprimé leur solidarité avec Ali Lmrabet lors de sa détention et avaient participé à toutes les manifestations organisées par le SNPM à ce sujet, malgré le fait qu'ils n'étaient pas d'accord, tout comme le syndicat, avec les prises de position de ce dernier, partant des principes de défense de la liberté d'expression et des droits de l'homme". "L'accusation portée par M. Lmrabet contre les journalistes de la MAP ne peut que se retourner contre lui car il accuse des personnes connues dans les milieux professionnels pour leur intégrité et pour la défense de la liberté d'expression et de la presse", souligne la mise au point du SNPM. "De surcroît, plusieurs d'entre eux sont des membres d'organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme comme c'est le cas précisément des confrères de la MAP en poste à Madrid, Mansour Madani, membre du SNPM et de Reporters sans frontières, et Said Ida Hassan, membre du SNPM et d'Amnesty International-section Maroc". Le SNPM affirme qu'il n'agit pas pour "innocenter ces collègues qui sont au-dessus de tout soupçon face à ces accusations gratuites et sans fondement", mais pour attirer l'attention sur la gravité des accusations de M. Lmrabet tendant à "présenter les journalistes des médias publics comme des délateurs et des indicateurs de police". "Une telle vision dénote une ignorance" totale de la réalité marocaine puisque la grande majorité des journalistes des médias publics sont engagés dans des associations de défense des droits de l'homme et d'organisations politiques démocratiques. La mise au point du SNPM ajoute que ces journalistes et techniciens des médias publics marocains "préfèrent s'engager dans l'action collective et solidaire, contrairement à d'autres qui courent derrière un chimérique vedettariat personnel sous couvert de slogans fallacieux". Aussi, le SNPM demande au directeur du journal "El Mundo" de publier cette mise au point en vue de "rétablir la vérité et de réparer le préjudice moral" porté à ces confrères de la MAP tout en rendant "justice aux règles de la déontologie du journalisme".