Le Raja ne sera pas sacré champion d'Afrique après sa défaite face au Zamalek, au Caire (1-0). De nombreuses erreurs commises par les Casablancais, surtout en relance, lui ont coûté ce sacre continental. On était tous confiants. Cette jeune formation qui a bravé toutes les difficultés des déplacements continentaux lors des qualifications a atteint la finale. La rencontre contre l'ASEC en demi-finale retour le montre bien. Plus que 180 minutes séparaient les Vert et Blanc de la plus prestigieuse compétition africaine des clubs. En match aller à Casablanca samedi 30 novembre, le Raja n'a pu venir à bout d'une formation égyptienne repliée en défense. Le match nul 0-0 arrangeait beaucoup les Egyptiens. Et vendredi dernier au Caire, ils ont été les plus fort aussi bien tactiquement que physiquement. La victoire leur a permis de remporter le cinquième titre de champion des champions après ceux de 1984, 1986, 1993 et 1996. Un record. Il faut dire que le Zamalek a mérité cette victoire. Très présents sur le terrain, plus disciplinés tactiquement, plus frais physiquement aussi, ses joueurs ont été les plus forts dans les duels et dans le jeu aérien. Encouragés par quelque 100.000 spectateurs hystériques, ils ont pu gérer le match de bout en bout devant des Casablancais toujours secoués par les mauvais traitements auxquels ils ont été sujets. Les Rajaouis ont pourtant été les premiers à inquiéter le keeper égyptien Assayed dès la 6ème minute par Abdessamad. Passé le cap des 15 premières minutes, le Raja ne se rattrapait pourtant pas. Peu à peu, les Egyptiens allaient se créer bon nombre d'occasions à l'exemple de leur capitaine Hazem Imam (19ème) et de Walid Abdellatif (20ème, 26ème et 37ème). Le gardien du Zamalek était de tout repos durant cette première mi-temps. Alors que tout le monde attendait le sifflet du Libyen Abdelhakim Chelmani mettant fin à la première mi-temps, Tamer Abdelhamid récupère au centre du terrain un ballon mal dégagé par la défense rajaouie et poursuit son chemin jusqu'à la ligne des 18 mètres. Le tir trompe Chadli qui se trouvait en dehors de la lucarne. Si ce but a enflammé les gradins de Cairo Stadium, il a eu par contre l'effet d'une douche froide sur les Vert et Blanc. En deuxième période, le Zamalek allait continuer, paradoxalement, à dominer grâce à son milieu de terrain. Les Cairotes étaient toujours les premiers sur les balles. Dans les duels, ils étaient les plus forts. Ils ont été même jusqu'à exercer un pressing haut pour empêcher les Vert et Blanc d'organiser leurs actions. Même menés par un but à zéro, les hommes de Walter Meeuws ne changeront pas d'attitudes au fil des minutes ni de tactiques et persisteront à envoyer de longs ballons qui n'inquièteront nullement la défense locale. Isolés et muselés, Aboucharouane et François n'ont pu se défaire du marquage individuel qui leur été imposé. Les co-équipiers de Jrindou semblaient manquer de ressources physiques et mentales pour remonter le handicap de ce but encaissé. Leur nervosité qui s'accentuait au fil des minutes va les pousser dans les pièges de la provocation et de la contestation. Des pièges habilement dressé par leurs adversaires. L'arbitre du match a été obligé de sortir le carton jaune à plusieurs reprises. Mais, la tension sous laquelle se tenait cette rencontre ne faisait qu'augmenter. Jouant le tout pour le tout, Meeuws incorporera deux attaquants supplémentaires, Dialo et Zaouit. Ces changements n'apporteront aucun nouveau souffle à la ligne offensive rajaouie. Bien au contraire, le Zamalek restait encore le plus dangereux à l'image de l'action menée à deux minute de la fin du temps réglementaire par le même Abdelhamid qui ratait de peu le doublé. Pendant le dernier quart d'heure de jeu évoluait un excellent Chadli qui, voulant se rattraper du but encaissé, a eu plusieurs interventions qui ont empêché les locaux d'alourdir le score. Même si le Raja n'a pu remporter le titre, il n'en reste pas moins un grand club. Il a bien été l'auteur d'un extraordinaire parcours lors des qualifications. Malgré cet échec, les Verts méritent les encouragements.