Il y a eu beaucoup d'échos, de commentaires et d'images sur la finale qui a opposé le Raja au Zamalek, au Caire. Nos nombreux confrères qui ont été du voyage avec le Raja en ont rajouté en passion et en indignation sur le comportement des Egyptiens. Il y a eu beaucoup d'échos, de commentaires et d'images sur la finale qui a opposé le Raja au Zamalek, au Caire. Nos nombreux confrères qui ont été du voyage avec le Raja en ont rajouté en passion et en indignation sur le comportement des Egyptiens. Leur ressentiment est normal face à la folie de Pharaons qui ne devrait pas les surprendre puisqu'on connaît leur hystérie collective depuis longtemps. Sauf qu'il faut savoir faire la part des choses et retrouver le calme et la neutralité du journaliste après avoir été «rajaoui» tout au long du séjour au Caire. Le Raja a perdu, ce n'est pas un drame puisque ce même club en a fait perdre à d'autres dans cette compétition et autres coupes africaines. On ne va pas tomber, nous aussi, dans le piège de l'anarchie égyptienne pour lui coller tous les maux de notre défaite. Il faut se rendre à l'évidence, c'est sur le terrain que le Raja a perdu et non pas par la faute des commentaires brûlants de la presse égyptienne ou le comportement voyou des supporters. Notre confrère et ami de l'Opinion, Hadari Salem, qui est un vieux grand spécialiste du football, a été le premier à dire cette vérité. Dans son article du dimanche 15 décembre, il a résumé la défaite du Raja en peu de mots et une pertinente analyse : «Le sacre du Raja, en Egypte, on en rêvait tant ! Tant pis ! Il n'a pu se faire à l'issue d'un match qui nous aura laissé un goût de cendre ! Mais que faire sinon ravaler sa déception, taire une colère sourde et accepter le verdict du terrain ! C'est dur à digérer d‘autant plus que le RCA s'est fait mal lui-même et a péché là où réside habituellement sa force...» Point, c'est tout. Il ne faut pas trop dramatiser sinon, on dira,aussi, que le Raja aurait bien pu faire la différence ici à Casablanca lors du match aller. Mais la logique du football est ainsi faite, encore faut-il rappeler que le titre de vice champion de la ligue des champions, constitue un honneur pour le football national. Il ne faut pas oublier, non plus cette équipe de Raja compte beaucoup de jeunes et qu'arriver à ce stade de la compétition est déjà un exploit. Ceci étant tout le monde aurait aimé le sacre, mais cette finale perdue aura mis de l'expérience dans les jambes et l'esprit des valeureux rajaouis. Ils s'en souviendront lors de la prochaine finale, In Chaa Allah, pour en tirer les meilleures leçons. L'école du Raja est très prestigieuse et très ancrée dans le football national pour ne pas poursuivre sa route victorieuse vers la consolidation de sa gloire. Cette vérité va aussi avec la gestion de ses dirigeants qui devront apprendre la leçon de l'erreur qu'ils ont commise par le flocage du maillot des joueurs d'un sponsor concurrent au sponsor officiel. L'erreur est humaine qu'elle soit sur le terrain du football ou dans la gestion du club, il suffit tout simplement d'en peser les conséquences pour l'éviter en perspective. Autrement, le Raja reste un grand club.