Elle représente un risque phytosanitaire très sérieux Le Maroc observe une vigilance accrue contre la bactérie Xylella Fastidiosa qui représente un risque phytosanitaire très sérieux pour le secteur arboricole, a affirmé, lundi à Rabat, le secrétaire général du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, Mohammed Sadiki. «Le Maroc n'est pas touché par cette maladie mais il reste que dans un souci de vigilance et pour éviter l'introduction de la maladie sur le territoire national et la préservation du patrimoine végétal national, l'implication et l'engagement de tous les acteurs opérant dans le secteur d'importation s'imposent», a assuré M. Sadiki qui a présidé une journée nationale d'information sur les risques phytosanitaires liés à Xylella Fastidiosa, organisée à l'initiative de l'Office national de sécurité sanitaire et des produits alimentaires (ONSSA) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette journée, a-t-il souligné, est organisée dans un contexte marqué par l'augmentation des échanges commerciaux entre le Maroc et de nombreux pays européens, à partir desquels le Royaume importe des quantités importantes de plantes hôtes de la bactérie, détectée au niveau de plusieurs régions du monde, notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Europe récemment et qui constitue une menace redoutable pour plus de 350 espèces végétales. De son côté, Michael George Hage, représentant de la FAO au Maroc, a précisé que l'organisation, consciente du danger de cette bactérie, a mis en place un programme d'assistance à la prévention pour plusieurs pays de la région NENA, à savoir l'Egypte, la Libye, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie. «Ce programme vise à apporter l'appui nécessaire aux institutions de tutelle pour la prévention contre l'introduction et la propagation de cette maladie. Ainsi, le Maroc conscient de ce fléau, se voit dans l'obligation d'instaurer une stratégie de lutte contre cette bactérie», a indiqué M. Hage, ajoutant qu'un atelier de formation relative à la surveillance et la gestion de cette bactérie se tiendra du 21 au 24 février à l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès.