Réuni lundi 13 octobre à Rabat, le Comité national de mise à niveau a convenu de reconsidérer ses méthodes de travail. Son action sera désormais centrée sur trois pôles, au lieu de cinq mis en place en décembre 2002. La promotion du secteur privé, la libéralisation de l'économie et la rationalisation de l'action publique. Ce ne sont pas là des slogans comme on en entend souvent à chaque fois qu'il s'agit de la mise à niveau au Maroc. Ces appellations sont désormais les nouveaux axes sur lesquels l'action du Comité national de la mise à niveau doit être efficace. Trois axes donc qui tiennent lieu et place des cinq pôles d'actions mis en place en décembre 2002. Annoncée lundi 13 octobre par Abderrazzak El Mossadeq, ministre des Affaires économiques, des Affaires générales et de la mise à niveau de l'économie, lors d'une conférence de presse à Rabat, cette nouvelle mesure intervient en conséquence de la révision des méthodes de travail du Comité. Faisant le bilan de l'activité du Conseil pour 2003, son président a dans ce sens examiné un certain nombre d'actions inscrites dans le cadre de la mise à niveau de l'économie nationale. Quatre points principaux ont été dégagés. A commencer par le cadre institutionnel pour la relance des investissements privés. Le comité a évoqué dans ce sens la création de l'Agence nationale de la PME et son déploiement pour la mise à niveau de l'entreprise. Une mesures à laquelle s'ajoute la fusion du service de promotion des investissements et de celui des exportations au sein d'un même organisme. La création au sein des différentes administrations de structures d'accueil mieux adaptées, la création de l'institut marocain de la normalisation et du comité marocain d'accréditation et la refonte des textes relatifs aux statuts des chambres professionnelles ont également été évoquées. Autre point, celui de l'amélioration des conditions de financement et de la compétitivité des entreprises. A cet égard, le Comité a examiné le dispositif de financement et de garantie de la mise à niveau. Le point a été fait également sur l'ajustement des droits de douanes sur certains produits dans le sens de la généralisation des avantages préférentiels conventionnels, la réduction des droits d'importation sur le charbon, l'élimination progressive de la TIC sur le fuel et le charbon, la réduction de l'IGR et l'octroi aux exportateurs indirects des mêmes avantages accordés aux exportateurs directs. Au niveau des infrastructures d'accueil, troisième axe sur lequel le comité s'est penché, la création de zones d'activité pour le commerce ambulant et la mise en place de la technopole de Bouznika, dont la première tranche est en cours de réalisation ont été examinées. Reste la rationalisation de la gestion publique. La réunion a évoqué, entre autres mesures, le départ volontaire à la retraite, la globalisation des crédits par la responsabilisation des ministères dans la programmation budgétaire et la fixation de délais de paiement des marchés publics. Toutes ces actions passent nécessairement par un travail de communication et d'information auprès des entreprises notamment les PME pour les sensibiliser à la nécessité de la mise à niveau, a souligné le ministre qui a annoncé dans ce sens le lancement fin octobre du «Portail de mise à niveau» qui va orienter les entrepreneurs et optimiser leur choix en la matière. Le Comité s'est également penché sur l'état d'avancement du projet de l'administration électronique visant la mise en ligne des appels d'offres pour les marchés publics, la mise en place de l'intranet du gouvernement, la création du portail national et les projets e-justice, e-finances et l'élaboration du cadre réglementaire régissant les transactions électroniques. Cette réunion constitue également la suite des mesures déjà annoncées lors d'une précédente réunion du comité. Elle donne suite aux mesures déjà entreprises. La question à se poser à trait à l'efficacité de ces mesures, surtout en l'absence de mesures d'impact. Une idée à laquelle le ministre avait auparavant marqué son opposition.