La campagne électorale pour les élections locales se poursuit dans l'indifférence. Elle s'accompagne d'affrontements, de saccages et d'incendies. La campagne pour les élections locales du 10 octobre en Algérie se poursuit pour les partis politiques et les candidats indépendants en lice. La campagne, qui a débuté officiellement jeudi dernier, mettra aux prises 8.059 listes pour les assemblées populaires communales (communes) et 523 listes pour les assemblées populaires wilayales (conseils généraux). En tout 24 partis politiques ainsi que des listes d'indépendants brigueront les 1.541 communes et les 48 wilayas (départements) du pays. Plus de 3.000 lieux ont été dégagés pour les meetings et rassemblements, en plus des espaces d'affichage. La campagne se poursuit dans l'indifférence générale malgré les tentatives officielles pour mobiliser les électeurs. Afin de motiver les Algériens, le président Boutaflika a affirmé lors de l'installation que la « commission politique nationale de surveillance des élections locales» que ces élections «auront un effet certain sur le processus de renforcement des bases de l'édifice institutionnel». Il a même invité la commission de surveillance des élections à « placer l'intérêt général au-dessus de tout autre considération » et de «dépasser les intérêts partisans». Le coordinateur de la commission, Saâd Bouchaâr, a appelé quant à lui l'ensemble des participants au scrutin «à faire preuve de responsabilité et de concurrence loyale, loin de toute injure ou atteinte aux symboles de l'Etat». De nombreux partis refusent de participer à ce scrutin, tout comme ils avaient boycotté les élections législatives du 30 mai. Les deux inconnus seront le taux de participation et le déroulement de la campagne et du vote en Kabylie. Les Arouchs (comités de villages) réitèrent leur mot d'ordre de boycott. Pendant ce temps, les affrontements s'accentuent partout en Algérie. Outre, la violence entretenue quotidiennement par des groupes armés, des assassinats, des saccages de locaux et des incendies sont signalés en Kabylie.