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Rage : Pas de panique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 09 - 2004

La rage n'est pas un problème de santé public au Maroc, affirme le responsable du laboratoire de la rage humaine à l'Institut Pasteur. Il relativise l'importance accordée à ce phénomène suite à l'exportation en France d'un chiot enragé .
Le chiot d'Agadir qui a introduit la rage en France a eu au moins le mérite d'attirer l'attention sur cette grave maladie au Maroc. Le matraquage médiatique fait autour de cette affaire en Europe pourrait toutefois laisser entendre que de nombreuses personnes enragées vivent dans le Royaume. «La rage n'est pas un problème de santé public au Maroc», affirme le docteur Nourredine Bouchrit, virologue responsable du laboratoire de la rage humaine à l'Institut Pasteur de Casablanca. Il n'en veut comme preuve que les 20 à 25 cas humains qui meurent par an au Maroc. «A titre de comparaison, la tuberculose tue des milliers de personnes», explique le Dr. Bouchrit. Néanmoins, il admet que même si la rage humaine «ne tue pas», il est «inadmissible de l'avoir au Maroc». Dr. Bouchrit explique à ce sujet que le Maroc est «l'un des rares pays en voie de développement» à posséder un vaccin antirabique de la dernière génération. «Il est gratuit et coûte à l'Etat en moyenne 500 DH, compte tenu des quatre doses obligatoires pour empêcher la maladie de se déclarer». Alors pourquoi est-ce que des personnes meurent encore de la rage au Maroc ?
Nourredine Bouchrit impute les 20 à 25 décès par an «au comportement des personnes». Certaines d'entre elles préfèrent consulter des «charlatans» au lieu de se rendre à un Bureau municipal d'hygiène (BMH). D'autres ne poursuivent pas le traitement jusqu'au bout. D'autres se dirigent vers le BMH deux ou trois semaines après avoir été mordues… «La rage humaine est surtout liée à l'ignorance des gens», déclare Nourredine Bouchrit. Il préconise à cet égard une campagne de sensibilisation contre la rage, notamment en milieu rural, et le renforcement du nombre de BMH. Le virologue ne craint pas une recrudescence de la maladie : «A court terme, il n'y aura plus de cas humains atteints de la rage au Maroc».
Cet optimisme est nettement tempéré pour l'éradication de la rage animale. «Ce n'est pas pour demain !». Et là encore, le docteur Bouchrit s'écrie : «C'est inadmissible!» Parce que selon lui, le Maroc dispose d'une unité qui fabrique le vaccin vétérinaire contre la rage : Biopharma à Rabat. Cette unité exporte ce vaccin, gratuitement distribué au pays, dans de nombreux pays africains. Mais l'identification des chiens demeure une question très difficile au Maroc. Ils ont souvent plusieurs propriétaires. «Le chien qui garde une mosquée par exemple. A qui appartient-il ?» En plus, il n'existe pas de loi obligeant à vacciner des chiens contre la rage. «Le jour où l'on aura des chiens avec des propriétaires, on pourra parler d'éradication de la rage animale». Il reste la solution de l'abattage des chiens errants. Mais c'est très compliqué : la logistique ne permet pas de conduire de vraies opérations. Où sont le personnel qualifié et les véhicules appropriés pour le ramassage des chiens? De combien de fourrières et d'incinérateurs dispose le Maroc ?
A rappeler que dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture annonce qu'une réunion du comité interministériel (Agriculture, Santé et Intérieur) de lutte contre la rage a été tenue, mercredi 8 septembre, suite à la déclaration du cas exporté en France. Lors de cette réunion, il a été décidé de lancer un programme de vaccination qui concernera 400 000 chiens.


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