Communiqué du ministre de l'Intérieur concernant le lancement de l'opération de recensement pour le service militaire au titre de l'année 2025    Défense : Une délégation des FAR se rend en Mauritanie    SIEL 2025 : Du Maroc à la Belgique, Hassan Bousetta revisite l'Histoire et la politique    L'Inspecteur Général des FAR effectue une visite de travail en Ethiopie    La nouvelle LGV Kénitra-Marrakech, un projet à fort impact socioéconomique    Innovation, durabilité, compétitivité... au cœur de la performance de Cosumar    DeepTech Summit : Comment l'IA transforme l'innovation    Les résultats financiers de Maroc Telecom soutenus par ses filiales en Afrique    Algérie... La liberté d'expression à la merci des militaires    Le Hamas et les Frères musulmans jordaniens n'assisteront pas au congrès du PJD    Indignations après les actes de vandalisme au Stade Mohammed V    Alerte météo : Averses orageuses et rafales de vent dans plusieurs provinces    Ex-Raja Casablanca president Mohamed Boudrika extradited to Morocco for bad checks    The financial results of Maroc Telecom bolstered by its subsidiaries in Africa    Settat : Détention du suspect principal dans l'horrible affaire de meurtre à Ben Ahmed    SIEL 2025 : Des illustrateurs marocains valorisent le patrimoine de Rabat    Comediablanca : Pour le meilleur et pour le rire    IA : Comment reconnaître une intelligence artificielle ?    L'ONMT crée trois pôles stratégiques    La FRMF choisit un partenaire stratégique pour la gestion de la billetterie    Maroc Telecom compte près de 80 millions de clients au T1-2025    Walid Regragui : Le Maroc offre aux joueurs binationaux un projet de cœur et de conviction    Maroc-France : une conjoncture favorable au renforcement du partenariat stratégique    ONU: Omar Hilale élu président du Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud    Algérie : la brutalité d'un régime qui jette les migrants dans le désert    Le Canada redoute une nouvelle vague migratoire à la frontière avec les Etats-Unis    Températures prévues pour le samedi 26 avril 2025    La NARSA relance la procédure d'ouverture de centres de contrôle technique    Tenue de la Deuxième édition des Assises du Féminisme le 17 mai 2025 à Rabat    Le renforcement de la coopération au cœur des entretiens de Nasser Bourita avec son homologue qatari    Le Conseil de gouvernement prend connaissance d'un accord de siège conclu entre le Maroc et l'UCESA    Edito. Conscience collective    Challenge N°966 : Du 25 avril au 1er mai 2025    Effondrement... Trois éléments du "Polisario" fuient et se rendent aux Forces Armées Royales    La Chine dément toute négociation commerciale avec Washington : pas de consultations ni d'accord en vue    Quand le régime algérien fabrique ses propres crises : d'un simple hashtag à un règlement de comptes interne au nom de la souveraineté    Les prévisions du vendredi 25 avril    Botola DII/J24 : RBM, Y. El Mansour et relativement l'OCK tirent profit de la journée !    CAN U20 Egypte 25 : Arrivée des Lionceaux au Caire    El Jadida : Une ode à la mémoire et à la création, Mahi Binebine célébré    « Le Figaro » charmé par El Jadida, joyau préservé entre océan et histoire    CAN futsal : Le Maroc bat le Cameroun et file en demi-finale    « Les Balades de Noor » font escale à Rabat : Le Patrimoine mondial de l'UNESCO expliqué aux enfants    L'anglais séduit de plus en plus de jeunes marocains    LOT Polish Airlines annonce une ligne directe Varsovie-Marrakech    Botola DII : Cet après-midi, RCOZ-KACM, sommet de la J24    Un chef patissier marocain bat le record Guinness, en réalisant le plus long fraisier du monde    SIEL 2025 : Mustapha Fahmi présente son ouvrage « La beauté de Cléopâtre »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Mourir de nos jours de la rage est une honte"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 10 - 2004

Certains spécialistes considèrent que la rage ne constitue pas un problème de santé publique au Maroc. Une affirmation qui n'est pas partagée par le professeur Mohamed Hassar, directeur de l'Institut Pasteur du Maroc, qui exprime sa révolte dans cet entretien.
ALM : Faisant de plus en plus de victimes, la rage refait parler d'elle en tant que problème majeur de santé publique au Maroc. Qu'en est-il en réalité ?
Mohamed Hassar : il ne faut pas relativiser le problème de la rage au Maroc. Jusqu'à preuve du contraire, toute personne mordue, griffée ou léchée sur une peau lésée ou une muqueuse par un chien, quel qu'il soit, doit être traitée d'urgence et suivie médicalement. Il existe un traitement, des vaccins, efficaces à hauteur de 100%, mais il faut respecter leurs mode d'administration. Il est inadmissible, et honteux vu tout le développement qu'a connue la médecine qu'une personne meure de nos jours de la rage. En même temps, vous n'avez qu'à vous promener dans nos villes et campagnes pour voir le nombre de chiens errants, potentiellement enragés. Le Maroc enregistre actuellement quelque 400 à 450 cas de rage animale et 20 à 30 cas de rage humaine recensés à aujourd'hui. La rage est difficile à détecter chez quelqu'un dans la mesure où ses manifestations physiques ressemblent à celles de n'importe quelle maladie infectieuse. Il est donc très difficile d'établir un quelconque diagnostic. Il faut préciser que les chiens ne sont pas les seuls animaux qui peuvent être porteurs de la rage, mais aussi les ras des champs, les chats et les ânes.
Certains continuent pourtant à prendre cette maladie à la légère…
Non seulement la rage est un problème de santé publique au Maroc, mais elle peut également avoir des retombées négatives sur plusieurs secteurs sociaux et économiques. A commencer par le tourisme. Cette activité reste fortement liée à l'image que renvoie un pays. L'image d'un pays où la rage fait rage n'aidera nullement à attirer des visiteurs.
Quelles sont les solutions à envisager pour alléger, sinon éradiquer la rage au Maroc ?
Les solutions sont bien simples. Il faut d'abord organiser des compagnes sérieuses établies sur le long terme, pour lutter contre les chiens errants. Pour cela, il va falloir mobiliser énormément de moyens humains et matériels. Limiter le nombre des chiens errants revient à limiter le risque d'être mordu, et donc atteint de la rage. Il faut également que la traçabilité des chiens et leurs propriétaires soit établie de manière systématique et permanente. Sans oublier les codes des villes, de manière à ce que tout chien circulant dans la rue soit tenu en laisse ou avec une muselière. Une loi en la matière existe bel et bien au Maroc. Il suffit de l'appliquer. Il faut également mener des campagnes de sensibilisation pour que la population soit au fait des dangers que représentent les chiens errants.
Qu'en est-il de l'accessibilité des soins au Maroc, notamment dans les zones rurales ?
Il faut dire à cet égard qu'un grand effort, mené depuis des années, à été consenti pour rendre les traitements antirage plus accessible. Aux centres de soins des communes, et qui offrent ces soins gratuitement, s'ajoutent les efforts consentis par les directeurs des collectivités locales, le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Agriculture. Ce traitement, s'il est gratuit pour le patient, représente un coût important pour les communes. Même si la recherche scientifique pousse vers des soins moins chers, donc plus accessibles, la gratuité des soins représente une charge supplémentaire qu'on peut investir mieux ailleurs et autrement, si le nombre des chiens errants est réduit. A mon avis, c'est par cela qu'il faudra commencer. La santé des Marocains et l'image du pays sont en jeu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.