Entretien. Marc Thépot, ancien directeur d'opérations d'Accor au Maroc, vient d'être nommé interlocuteur local du groupe. Selon lui, Accor est seulement un partenaire du tourisme marocain qui souhaite être partie prenante dans toutes les opérations de promotion du Maroc. ALM : Votre nouvelle nomination au sein d'Accor coïncide avec le départ de Fouad Chraïbi, ancien responsable du développement. Une réorganisation est-elle en vue ? Marc Thépot : Le départ de Fouad Chraïbi ne change en rien l'organisation opérationnelle d'Accor au Maroc. J'assure la direction générale des opérations donc des hôtels. A ce titre, je représente Accor au Maroc et je suis l'interlocuteur local nommé par ce groupe. Les attributions de Fouad Chraïbi en matière de développement seront assurées par les équipes d'Accor Loisir au niveau du siège à Paris. La stratégie de développement est clairement impulsée par Jean Robert Reznik, Directeur général du Pôle Loisir chez Accor, qui connaît parfaitement le Maroc et qui a été l'artisan de toutes les actions d'ACCOR au Maroc depuis des années. Par l'implication plus visible de Jean Robert Reznik sur le développement d'Accor au Maroc et plus généralement dans la vision 2010 du tourisme marocain, Accor confirme son attachement au Maroc et à son développement. Des changements au niveau de la stratégie de développement au Maroc connaîtront-elles par contre des changements ? Le développement d'Accor au Maroc ne marquera pas de pause. Bien au contraire. Les projets en cours vont être accélérés et renforcés. En témoignent la réussite du lancement de la Thalasso de Marina Smir et la réussite du lancement du Sofitel Marrakech (350 chambres dont 260 déjà ouvertes). A noter aussi la poursuite du développement d'IBIS Moussafir avec l'ouverture ce jour du 10ème Ibis Moussafir à Fnideq. Les projets concernent deux IBIS par an. Je cite en outre la concrétisation de l'ambitieux projet de Cas City Center. Il s'étale sur trois hôtels composés de 750 chambres et employant 1000 personnes. Les projets initiés à Fès et à Agadir à travers le développement de Novotel au Maroc. D'un autre côté, Accor n'omet pas d'œuvrer dans le sens du renforcement des partenariats avec les institutionnels et acteurs du tourisme, notamment la CDG, la RAM, l'OFPPT, etc. Certains avancent qu'Accor est avantagé par rapport à d'autres groupes étrangers qui veulent investir au Maroc. Que leur répondez-vous ? Accor est un groupe qui investit au Maroc à travers Risma et des partenaires prestigieux. Son implication est donc durable car il s'agit d'investissements à long terme et non seulement de la mise en place de contrat de gestion. Cet engagement est confirmé même lorsque la situation internationale fait preuve de délicatesse. J'aimerais insister sur un point qui revêt à mes yeux une grande importance. Accor est seulement un partenaire du tourisme marocain qui souhaite être partie prenante dans toutes les opérations de promotion du Maroc et qui met ses moyens à la disposition de cette ambition nationale. Accor est fortement engagé. Il constitue une locomotive parmi d'autres. C'est tout. Finalement, je pense que c'est une chance pour le Maroc et c'est une chance pour Accor d'avoir pu nouer des relations de confiance au plus haut niveau dans ce pays.