La tendance à la hausse des accidents mortels sur les routes marocaines ne semble pas près de s'inverser. Avec une moyenne de 10 morts et 114 blessés par jour au niveau national et un coût équivalent à 2,5 pc du PIB (soit plus de 11 milliards DH par an), avec une recrudescence toute particulière en période des vacances, "la guerre de la route" s'impose comme un véritable dilemme et constitue un obstacle réel devant la réalisation du développement touristique et économique du pays. Pis encore, la tendance à la hausse des accidents graves et mortels sur les routes marocaines ne semble pas près de s'inverser. Les perspectives d'évolution publiées par le ministère de l'Equipement et du Transport sont alarmantes: "Si aucune mesure de sécurité routière n'est entreprise au cours des prochaines années, les accidents corporels de la circulation continueront à augmenter pour atteindre, à l'horizon 2010, 71.376 accidents, en augmentation annuelle de 4 pc". Ces accidents devraient faire en moyenne 4.803 tués (+3,1 pc) et 118.386 blessés (+4,8 pc), une hécatombe qui coûterait à l'Etat plus de 14 milliards de DH chaque année, selon les données du ministère. Ce fléau constitue le principal obstacle au développement d'un mode de transport urbain sain, écologique et économique. Et par-delà leurs séquelles socio-économiques et psychiques dramatiques, les accidents de la route sont à l'origine d'un sérieux problème de santé publique.