Douze personnes ont été tuées et 19 autres blessées dans un accident de la route, survenu mercredi dans la région de sidi Slimane. Trois mois, jour pour jour, auparavant, 17 personnes avaient trouvé le même sort. La mauvaise nouvelle ranime davantage la braise provoquée par l'hécatombe routière. Mercredi, douze personnes avaient inconsciemment rendez-vous avec la mort tandis que 19 autres ont été blessées dans un accident de la route. Un semi-remorque a percuté un mini-bus sur la route provinciale 10/42 reliant Knichat et Sidi Kacem, plus exactement près du douar Sidi Abdelaziz, commune Oulad Hssain (cercle de Sidi Slimane). Les blessés ont été transportés aux hôpitaux de Rabat, de Meknès et de Sidi Kacem. Aussitôt informé, SM le Roi a adressé un message de condoléances aux familles des victimes de l'accident. Le Souverain a donné ses instructions pour accorder l'aide nécessaire aux familles des victimes afin d'atténuer leur douleur. Ainsi, l'hécatombe continue de plus bel malgré la campagne intense de sensibilisation et les différents nouvelles mesures observées par tous les intervenants dans le domaine de la sécurité routière. Le 4 mai dernier, dix-sept passagers d'un autocar ont été tués et 27 blessés dans un accident survenu dans la région de Casablanca au niveau d'Ain Harrouda. En 2003, les accidents de la route ont fait 3.878 tués et plus de 15.000 blessés, ce qui est grave pour notre pays dont la population est estimée à 30 millions d'habitants. Le nombre des tués a augmenté de 3,2 % en 2003, selon des chiffres officiels. D'après les perspectives d'évolution, publiées par le ministère de l'Equipement et des Transports, il s'est avéré que d'ici 2010, les accidents de la circulation seront en passe de pulvériser tous les records avec 71 376 accidents et une augmentation annuelle de 4% de moyenne, 4 803 tués avec une augmentation annuelle de 3,1% et 118 386 blessés. Cela va sans rappeler les 11 milliards de dh que l'hécatombe coûterait à l'Etat marocain annuellement, soit 2,5 du Produit intérieur brut (PIB). Rien que durant la semaine allant du 26 juillet au 1er août plus d'une vingtaine de personnes ont été tuées et 1 073 autres blessées, dont 71 grièvement, dans 792 accidents survenus à l'intérieur du périmètre urbain. En comparaison avec la semaine précédente, le nombre des accidents a enregistré une hausse de 5,17 pc, celui des morts de 61,77 pc, celui des blessés graves de 20,33 pc et des blessés légers de 9,61 pc, précise un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Selon la même direction, les causes des accidents demeurent les mêmes, à savoir l'inadvertance des conducteurs et des piétons, l'excès de vitesse, le non-respect du code de la route et la conduite en état d'ébriété. Le problème le plus grave avec les accidents de la circulation se pose à long terme. Ils représentent en même temps un coup émotionnel et financier pour la famille de la personne atteinte de séquelles dramatiques. Du coup, et la famille et la victime elle-même se trouvent confrontées à une dégradation fatale de la qualité et du niveau de vie suite à l'arrêt ou à la perte d'un emploi et du coût des soins de longue durée. Devenir invalide ou handicapé à un certain degré, à cause des accidents est une réalité qui touche de plus en plus de personnes. Les dernières statistiques (2003) de l'hôpital Ibn Sina de Rabat indiquent que sur 62 victimes des accidents de la circulation opérées pour un traumatisme du rachis (colonne vertébrale, moelle épinière), 90 pc se sont retrouvées avec une incapacité physique permanente (IPP). Si la situation demeure comme elle est, l'avenir sur les routes marocaines ne serait que plus rapporteur de catastrophes et de malheurs.