Les fusions et acquisitions européennes totalisent à peine 115 milliards de dollars sur les trois premiers mois, mais l'année est loin d'être terminée. Au premier trimestre 2002, aucune opération de fusions et acquisitions (M&A) de plus de 10 milliards de dollars n'a vu le jour sur le Vieux Continent, selon une étude rendue publique hier par JP Morgan Chase. Force est de constater par ailleurs une diminution constante du nombre et du volume des méga -deals depuis 2000. Si l'année 2001 est loin d'avoir été «exceptionnelle», au moins quelques opérations d'envergure ont pu sortir du «pipe» tous secteurs confondus, tels que les rapprochements entre E.ON et Powergen, Allianz et Dresdner, Halifax et Bank of Scotland, mais aussi ceux de Nestlé avec l'américain Ralston Purina et du britannique Billiton avec l'australien BHP. Les secteurs qui ont depuis le début de l'année été le théâtre d'opérations de M&A en Europe sont sans conteste ceux de l'industrie et ceux des eaux, gaz, et de l'électricité avec respectivement 27,7 et 24,3 milliards de dollars de transactions réalisées. Les utilities risquent d'ailleurs d'être le secteur vedette de l'année avec la fusion annoncée au Royaume-Uni entre National Grid (conseillé par Rothschild) et Lattice (Cazenove et JP Morgan) pour plus de 20 milliards d'euros, sans oublier en France l'éventualité d'un rapprochement, récemment évoqué par les marchés, entre EDF et Vivendi Environnement. Le secteur des TMT a quant à lui plutôt bien résisté avec 23,8 milliards de dollars de M&A réalisés au premier trimestre, tandis que celui de la chimie-pharmacie se contente de 5,6 milliards, les acteurs du secteur n'ayant pas jugé opportun de fusionner.