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Casablanca, entre nostalgie et modernité
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 01 - 2009

Casablanca, Casa ou «Dar El Beida», les appellations varient pour la capitale économique du Royaume. Une ville qui ne cesse de fasciner par son aspect cosmopolite. Moderne et dynamique, l'ex Anfa s'est convertie d'une bourgade à une mégalopole. Elle abrite dans ses artères tout un patrimoine culturel et architectural constitué depuis le 19ème siècle. Entre Casa d'hier et celle d'aujourd'hui les perceptions des «Bidaouis» changent. D'un ton nostalgique, Haj Ali commence son témoignage sur la ville où il a vécu plus de soixante-dix ans: «Casablanca était une étendue. Nous pouvions énumérer, à notre époque, le boulevard de Paris qui n'a pratiquement pas changé, le Boulevard Hassan II et la Place de France». «Casablanca des années 40 est différente de celle d'aujourd'hui. Il n'y avait pas tous ces trafics polluants. Les bicyclettes étaient à la mode. Les prix des biens de consommation étaient à notre portée. Certes, nous n'avions pas le confort dont vous disposez mais la quiétude et la simplicité trônaient. C'était une ère de prospérité», ajoute son ami Abdessalam.
Les deux hommes dévoilent l'aspect mythique de la métropole. Pour eux, Casablanca réfère au patriotisme, l'entraide et la tolérance. «Les Casablancais ont joué un grand rôle dans le nationalisme. L'ancienne médina, Derb Sultan et Carrière Centrale en sont témoins», précise Haj Ali. Et de poursuivre que «autrefois on se rassemblait autour de choses simples. Un verre de thé suffisait pour accueillir les hôtes. On cohabitait, avec les Juifs, les Espagnols et les Français. Les relations entre nous étaient sincères et puissantes. Nous avons beaucoup appris de ce contact. Malheureusement les choses ont changé actuellement». Ce regret est partagé par Amina, 50 ans institutrice : «La dignité, le respect et la serviabilité étaient les atouts primaires des habitants. Je me rappelle qu'à la moindre occasion, tout le monde participait. Grand ou petit, on trouvait du plaisir à aider et à se faire aider. Aujourd'hui, l'égoïsme marque nos relations». Si certaines personnes regrettent le contact humain, d'autres ont une pensée pour l'aspect urbain antérieur de la cité. «Casablanca a perdu sa beauté. Les immeubles et les bâtisses Art déco du centre-ville étaient une fierté pour les Casablancais», déclare Mohamed, un fonctionnaire.
L'architecture Art déco a donné un aspect européen à la ville. Bâtie sous le protectorat, elle comprend plusieurs édifices comme le théâtre municipal, le marché central, l'hôtel Lincoln et les immeubles du boulevard Mohammed V. En addition à ces monuments, figure l'ancienne médina, le quartier des Habous et la Squala. Des emblèmes qui rappellent la tradition architecturale à la fois marocaine et portugaise. «J'ai la nostalgie de Bab El Kbir, Galerie Lafayette, le théâtre municipal, cinéma Familia et Vox. Aujourd'hui les investisseurs immobiliers construisent un tas de bétons sans aucun charme. Ils nous ont même privé des espaces verts», affirme Mohamed avec remord. L'urbanisation de Casablanca a fait d'elle le poumon économique du Maroc. Son extension a contribué à une importante croissance industrielle et démographique. Chose qui est critiquée par certains habitants. «Je ne me retrouve plus dans Casablanca. Elle est devenue invivable et ingérable», déclare Laila, femme au foyer. Questionnée sur l'emploi de «ingérable et invivable», elle s'explique : «L'exode rural a porté atteinte à l'image de la ville. Il a déclenché plusieurs fléaux, à savoir le chômage, l'extension des bidonvilles, la cherté de la vie et surtout l'exacerbation de la criminalité. Avant, nous sortions en toute sécurité. Aujourd'hui c'est le chaos. Je suis inquiète pour l'avenir de nos enfants». Les jeunes Casablancais ont aussi leurs mots à dire concernant «Dar El Beida». «J'adore ma ville et pourtant je suis prête à la quitter. Ce n'est pas contradictoire, mais je veux fuir la pollution et l'insécurité. Mes parents me parlent souvent de leurs souvenirs ici, à vrai dire je les envie. Apparemment c'était une belle époque», témoigne Khadija, 27 ans. Pour sa sœur Imane, il est inconcevable de quitter la capitale économique : «Casablanca est une ville vivante. Elle regroupe tout ce qu'on peut trouver ailleurs. Tout est permis à Casablanca», avant de préciser que «j n'apprécie pas l'image véhiculée de la ville par le biais du cinéma. Nous n'avons pas que les crimes et la prostitution. Casablanca est toute une histoire».
Une histoire qui a été tracée, spontanément, par ces propos recueillis. Des visions qui se juxtaposent pour arpenter un passé nostalgique et un présent gai.


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