Le virus Ebola se propage à grande vitesse en Afrique de l'Ouest. L'épidémie a déjà fait plus de 2.000 morts et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'attend à plus de 20.000 cas. Au Maroc, le ministère de la santé assure qu'aucun cas n'a été recensé, et ce contrairement aux fausses informations publiées sur un site électronique confirmant la découverte d'un cas à Marrakech. Selon le site, il s'agirait d'un Marocain provenant du Sénégal. Ce dernier serait mort à l'hôpital, trois jours après son arrivée au Maroc. Ce que réfute totalement le ministère de la santé dans un communiqué. «Le ministère s'insurge fermement contre ces rumeurs fallacieuses dont le but reste inconnu ; et affirme à l'opinion publique nationale et internationale que ces informations sont dénuées de vérité», affirme le ministère de tutelle. Il faut toutefois signaler que le Maroc n'est pas à l'abri. Si le risque d'un cas importé est jugé faible actuellement, il n'est pas à écarter. Conscient du danger, le ministre Lhuossaine Louardi affirme suivre de très près la situation et est en contact permanent avec l'OMS et les pays ayant enregistré une propagation de la maladie. Face à une éventuelle introduction du virus, le ministère de tutelle a pris plusieurs mesures de prévention. On notera parmi celles-ci le renforcement du contrôle sanitaire au niveau des points d'entrée, en collaboration avec les autorités portuaires, notamment l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Le ministère a également mis en place les conditions nécessaires à la mise sous surveillance médicale des voyageurs en provenance des pays touchés par cette flambée épidémique et qui présentent des signes de fièvre hémorragique. Vendredi dernier, des spécialistes de la région de la Méditerranée se sont réunis à Casablanca pour examiner l'état d'avancement des plans de préparation pour faire face aux risques de propagation du virus. Ces derniers se sont focalisés sur les mesures de surveillance épidémiologique et du contrôle sanitaire au niveau des points d'entrée aux territoires (ports, aéroports, points d'entrée terrestres). Ils ont également débattu des questions relatives au diagnostic au laboratoire, au contrôle de l'infection en milieu de soins (procédures d'isolement et de quarantaines, prise en charge des cas, mesures de désinfection et de décontamination, gestion des déchets), à la communication et sensibilisation sur les risques. Une lueur d'espoir est en train de naître avec l'arrivée d'un nouveau vaccin dès le mois de novembre. C'est ce qu'annonce l'OMS dans un communiqué. «Si le vaccin semble sûr, il pourrait être disponible en novembre pour une utilisation prioritaire sur les personnels de santé». Pour l'instant, l'organisation onusienne a décidé d'utiliser d'urgence les traitements expérimentaux à base de sang et les sérums de convalescence afin de tenter d'enrayer l'épidémie.