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Les familles de prisonniers face au mur du silence
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 03 - 2004

Fils d'un martyr de la guerre du Sahara, Brahim En-Hajjam, est le secrétaire général de l'Association nationale et sociale des familles des martyrs et disparus du Sahara marocain (ANSMDSM). Pour ce militant, le chemin de l'indemnisation est encore long. Entretien.
ALM : Quel est le but de votre association?
Brahim En-Hajjam : L'Association nationale et sociale des familles des martyrs et disparus du Sahara marocain est née le 27 juillet 1999. Notre objectif est de défendre le droit des familles de martyrs et disparus. On représente toutes les familles concernées. Les chiffres non officiels estiment à 20 000 le nombre de martyrs et à 2400 le nombre de prisonniers. Depuis 1996 et le début du processus de libération des prisonniers, ce dernier chiffre a changé. Il reste aujourd'hui, d'après des chiffres toujours non officiels, 513 prisonniers. Nous voulons, en tant qu'association, porter une assistance morale et financière et revendiquons la prise en compte des droits des familles concernées. Ce sujet était encore tabou, il y a quelques années. Maintenant, les choses ont évolué. Dépasser ce problème relève d'une question de volonté. Ne pas indemniser ces familles est illégal au regard du droit.
Où en êtes-vous aujourd'hui dans vos revendications ?
Pour les soldats, la double solde et le règlement des arriérés ont été appliqués. C'est leur droit le plus absolu, à ne pas confondre avec une indemnisation. Cela dit, notre association a frappé à toutes les portes. En vain. Aucun des ministères concernés par notre dossier n'est allé au-delà des promesses. Malgré ce manque de considération, nous continuons notre action qui s'inscrit aussi sans failles dans l'intérêt du pays. Dans ce cadre, nous avons collaboré avec la Fondation France Libertés, dès la fin du mois d'avril, quand ils ont terminé leurs missions à Tindouf. Nous avons également collaboré avec une association basée au Canada, «Histoire du Maroc», Amnesty International, des députés et aussi des ONG espagnoles. Notre association ne reçoit aucune subvention de l'Etat. Nous avons organisé plusieurs colloques concernant la cause nationale.
Comment les familles ont vécu l'emprisonnement des leurs ?
Il faut dire qu'il y a un vide législatif au Maroc concernant le statut de prisonnier de guerre ou de martyr. Tout un travail est à faire par l'Etat. Etant un fils de martyr, je connais bien ce problème. A la mort de mon père, ma mère a commencé à recevoir son salaire. Mais dès la majorité des enfants, l'Etat prélève les parts (rations) versées à chaque enfant. Il faut dire aussi que, étrangement, les salaires de ces prisonniers sont restés fixes. Les familles touchaient entre 650 et 1 500 dirhams, sans la mutuelle. Dès le moment que le soldat est constitué prisonnier, sa famille reçoit la moitié de sa solde. Cette situation est insoutenable comparée à celle des ex-responsables du polisario, dont certains sont des tortionnaires reconnus, et qui se coulent la belle vie maintenant au Maroc, avec tous les privilèges. C'est paradoxal par rapport au dénuement de tous ces gens qui ont souffert pour la patrie.
Que comptez-vous faire dans le moyen terme?
Outre poursuivre nos revendications pour une indemnisation des familles de prisonniers et martyrs, nous avons aussi d'autres projets. Le plus immédiat concerne une plainte contre ces anciens tortionnaires. Notre association déposera des plaintes en Espagne, en Belgique et en France. Le dossier technique sera bientôt finalisé. Nous avons déjà contacté le juge Baltazar Garzon qui connaît bien le dossier. Notre démarche ne vise nullement à dresser des obstacles à qui que ce soit, mais c'est juste pour un devoir de mémoire et que chacun assume ses responsabilités.


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