Nous sommes à Casablanca. Les éléments de l'arrondissement de police El Ântaria ont été alertés, ce matin du samedi 22 juin, pour aller effectuer, d'abord, un constat d'usage sur un homme trouvé brûlé, mais encore en vie, et ce dans un terrain vague situé non loin du quartier Lamiae et plus précisément au niveau d'un mur séparant ce quartier de l'autoroute. Accompagnés des limiers de la PJ et de la police scientifique du district de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ, ils y sont arrivés. La victime a déjà été évacuée vers les Urgences de l'hôpital Mohammed V, à Hay Mohammadi. Devant les badauds qui n'ont pas encore quitté les lieux, les flics en blousons blancs remarquent des vêtements en haillons de la victime qu'ils ont mis dans un sachet sécurisé. Alors que les limiers de la PJ ont arrêté un jeune homme qui semble avoir passé la nuit en compagnie de la victime en s'enivrant avec de l'alcool à brûler mélangé avec de la limonade. Celui-ci leur a confié qu'ils étaient trois et non pas deux et que le troisième avait pris la poudre d'escampette après avoir commis son crime. Les limiers de la PJ se sont rendus vers les Urgences de l'hôpital Mohammed V, mais ils n'ont pas trouvé la victime qui a été conduite vers le service des brûlés à l'hôpital Ibn Rochd. Les policers lui ont rendu visite. Ils ont remarqué qu'il portait de graves brûlures au niveau du cou, de la poitrine et des pieds. Le médecin leur a confié que ses brûlures étaient du deuxième degré. Ils n'ont pu recueillir aucune information puisqu'il était dans un état grave. Seulement son ami qui était en sa compagnie lors de la buverie et qui était entre les mains de la police leur a affirmé qu'ils étaient trois, lui, la victime, âgée de trente-deux ans, et l'auteur du crime, un jeune homme de trente-huit ans. L'ami en question leur a précisé qu'ils étaient en train de se soûler avec de l'alcool à brûler mélangé avec de la limonade. Tout d'un coup, le mis en cause a demandé une cigarette à la victime qui s'est abstenue. Et c'était le début d'un malentendu. Le mis en cause, selon la version de leur ami, a aspergé les vêtements de la victime d'alcool à brûler. Par un briquet, il lui a mis le feu avant de prendre la fuite. Trois jours plus tard, le mardi 25 juin, le mis en cause a été épinglé alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez sa sœur demeurant au quartier Sidi Moumen. Le jour même, la victime a rendu l'âme suite à ses blessures. Le jeudi 27 juin, le mis en cause a été traduit devant la Cour d'appel de Casablanca.