Après une disparition de cinq mois, Abderrazak, 40 ans, a été retrouvé corps sans âme dans un puits à Aïn Sebaâ, à Casablanca. Son ami, Hamid, a été mis en cause dans ce meurtre. Nous sommes à la fin du mois de mai. Dans un puits abandonné, situé au quartier Aïn Sebaâ, à Casablanca, le cadavre d'une personne de sexe masculin, en décomposition avancée flottait à la surface de l'eau. Les éléments de la PJ de la sûreté de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ ont été alertés. Ceux-ci ont dû faire appel aux sapeurs-pompiers pour repêcher le cadavre et aux éléments de la police scientifique pour prélever de la scène de crime tout élément susceptible de tirer l'affaire au clair. Le cadavre a été évacué vers l'hôpital médico-légal d'Arrahma pour être soumis à une autopsie. Entre-temps, les enquêteurs devaient déterminer l'identité de la victime. En fait, il semble qu'il s'agit d'une tâche très difficile. En attendant le résultat de l'autopsie, ces derniers ont eu recours à l'examen des fichiers des personnes disparues dont les familles avaient lancé des avis de recherche. Après trois jours, l'examen des fichiers et le contact avec les familles ont donné son fruits. Qui est la victime ? L'une des familles a répondu qu'il s'agit de Abderrazak, âgé de 40ans, célibataire, sans profession, un soûlard. Une fois qu'ils l'ont identifié, les enquêteurs ont entamé les investigations pour savoir s'il a été tué avant d'être jeté dans le puits ou s'il est tombé après avoir perdu connaissance suite à son état d'ivresse. Toutes les informations et les témoignages recueillis par les limiers précisaient une seule chose : Abderrazak ne passait son temps qu'avec un certain Hamid. Hamid, était-il le meurtrier ? Peut-être. Surtout que des témoins les avaient remarqués ensemble le jour de la disparition d'Abderrazak. Les témoins ont même affirmé les avaient vus en train de s'enivrer non pas loin du puits. Rapidement, les enquêteurs se sont rendus à la demeure de Hamid et l'ont interpellé. «Je ne l'ai pas tué», s'est-il disculpé. Hamid a reconnu avoir été en compagnie d'Abderrazak, le jour de sa disparition, en décembre 2008. «Mais, je ne l'ai plus revu», a-t-il affirmé. Disait-il la vérité? Les limiers ont effectué ensuite une perquisition à son domicile. Ils y ont saisi la bicyclette de la victime ! Hamid a précisé aux enquêteurs l'avoir achetée de Abderrazak. Seulement, les enquêteurs ont appris que Hamid avait répandu la rumeur faisant état qu'Abderrazak était incarcéré à la prison d'Oukacha après avoir été impliqué dans une affaire de vol qualifié. Pourquoi ? C'est la question à laquelle Hamid n'avait pas de réponse. Et il a fini par être traduit devant la justice.