Electrochoc, crise sans précédent, séisme politique,… la presse nationale et même internationale a utilisé tous les superlatifs pour parler du retrait de l'Istiqlal (PI) du gouvernement. Et pourtant, le chef de file de la majorité gouvernementale et premier concerné par cette démission, le PJD, continue d'ignorer son allié démissionnaire. Officiellement, le parti de la lampe affirme que le PI n'a encore informé par «les canaux officiels» ni ses alliés ni le gouvernement de sa décision ! Mais cette attitude du PJD peut prêter à plusieurs interprétations. La première est que le parti ne prend pas toujours très au sérieux la décision de l'Istiqlal surtout après la référence de ce dernier à l'article 42 de la Constitution. La deuxième lecture concerne probablement un message que le PJD veut adresser à ses alliés et ses opposants selon lequel le parti n'a pas peur de perdre sa majorité et d'aller vers des élections anticipées. Bref, les calculs politico-politiciens semblent toujours l'emporter sur d'autres considérations beaucoup plus prioritaires dans un contexte de crise.