Pour le troisième mois consécutif, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une progression, en glissement mensuel, qui a atteint +1,8% à fin septembre 2010 pour se chiffrer à 182,1 milliards DH. D'après la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières, le rythme de baisse par rapport à fin décembre 2009 s'est atténué, passant de -7,2% à fin août à -5,5% à fin septembre. De même, en glissement annuel, leur rythme de fléchissement a décéléré, passant de -9,1% ou -19,2 milliards DH à fin septembre 2009 à -5,4% ou -10,5 milliards à fin septembre 2010. En octobre, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une amélioration notable, notamment ceux de Bank Al Maghrib (+3,6% par rapport à fin décembre 2009 pour atteindre prés de 183 milliards de dirhams), sous l'effet de l'encaissement par le Trésor, en date du 5 octobre, d'un montant de 11,1 milliards DH correspondant à une émission internationale en euro. Après deux mois de léger repli, en glissement mensuel, les créances sur l'économie ont enregistré à fin septembre 2010 une légère augmentation de 0,7% par rapport au mois précédent pour atteindre 706,2 milliards de dirhams. Ainsi, leur rythme de progression par rapport à fin décembre 2009 est passé de +6,8% à fin août à +7,5% à fin septembre 2010. En glissement annuel, ils ont augmenté de 11,1% ou 70,3 milliards de dirhams à fin septembre 2010 après une augmentation de 17,4% ou 94,5 milliards à fin septembre 2009. Toutefois, l'effet généré par la hausse de 3,4 % des avoirs extérieurs nets et de 0,4 % des créances sur l'économie a été plus que compensé par la baisse des créances nettes sur l'administration centrale et l'accroissement des ressources à caractère non monétaire, ainsi que des autres postes nets. Légère hausse de la masse monétaire A fin septembre 2010, la masse monétaire a augmenté de 0,2% par rapport au mois précédent. Ainsi, par rapport à fin décembre 2009, le taux d'accroissement de l'agrégat M3 est passé de +2,1% à fin août à +2,4% à fin septembre. Toutefois, en glissement annuel, le taux de croissance de la masse monétaire demeure en ralentissement, s'établissant +5,5% à fin septembre 2010 après +7,9% à fin septembre 2009. Cette décélération s'explique essentiellement par le repli des avoirs extérieurs nets et par le ralentissement du taux d'accroissement des créances sur l'économie. Cette évolution s'est reflétée au niveau de la monnaie scripturale qui s'est contractée de 1 %, en relation avec la baisse des dépôts à vue auprès des banques de 0,4 % et, surtout, de ceux auprès de la Trésorerie Générale du Royaume de 5,6 %. Les autres composantes de la masse monétaire se sont inscrites, à l'inverse, en hausse, indique Bank Al Maghrib, relevant une augmentation de 0,8 % de la circulation fiduciaire et de 0,5 % des placements à vue. Les autres actifs monétaires ont marqué une progression de 0,7 %, recouvrant un accroissement des emprunts contractés par les banques auprès des sociétés financières ainsi que des titres d'OPCVM monétaires et une diminution des valeurs données en pension, les dépôts à terme étant restés stables. Parallèlement, les agrégats de placements liquides se sont accrus de 1,2 %, en relation avec l'augmentation des titres d'OPCVM obligations (+2,8 %) et ceux d'OPCVM actions et diversifiés (+5,6 %). Hausse de 11% des crédits à l'économie S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une augmentation annuelle de 11 % au lieu de 13,5 % un an auparavant. Les crédits à l'équipement ont progressé de 17 %, tandis que les prêts immobiliers ont enregistré un accroissement de 9,9 pc et ceux à la consommation de 8,7 %, note la même source, ajoutant que les facilités de trésorerie ont, pour leur part, progressé de 5 %. Par ailleurs, la ventilation des créances sur l'économie, par secteur institutionnel, fait ressortir un ralentissement du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé, revenant de 10,9 % à 10,7 %. Cette évolution recouvre une augmentation du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières privées, atteignant 15,7 %, et une décélération de celui des crédits destinés aux particuliers et aux MRE à 4,2 %.