La masse monétaire a enregistré un léger bond de 0,3 % en juillet contre une évolution de 1,1 % courant juin. Cette légère hausse est essentiellement attribuable à la baisse des créances sur l'économie. Les avoirs extérieurs nets, eux, se bonifient. A fin juillet 2011, la masse monétaire (M3) a enregistré une légère hausse de 0,3 % contre une évolution de 1,1% le mois précédent pour se chiffrer à 922,6 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort des dernières statistiques monétaires mensuelles fraîchement publiées par Banque Al-Maghrib (voir www.lesoir-echos.com). Cette évolution est attribuable à «la hausse des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l'administration centrale qui a été atténuée par la baisse des créances sur l'économie et l'effet restrictif dû à la progression des ressources à caractère non monétaire», peut-on lire sur la note de Bank Al-Maghrib. En glissement annuel, le taux de croissance de la masse monétaire poursuit sa décélération depuis des mois, s'établissant à 4,7 % à fin juin 2011 après 6,3 % à fin juin 2010. De leur côté, les créances sur l'économie ont enregistré une baisse de 0,7 % contre une hausse de 2,8 %, en juin, pour s'établir à 737,6 milliards de dirhams. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 6,6 % ou 45,5 milliards de dirhams après une augmentation de 11,7 % ou 73,4 milliards à fin juillet 2010. Cette évolution découle du ralentissement du rythme de progression en glissement annuel des crédits bancaires qui est passé à 7,1 % après 11,6 % à fin juillet 2010. Par objet économique, cette tendance recouvre essentiellement la progression des crédits de trésorerie, immobiliers, à l'équipement et à la consommation respectivement de 16 %, de 8,8%, de 7,4% et de 5,4 %. En revanche, les créances diverses sur la clientèle ont diminué de 7,5 % après une hausse de 16,4 % un an auparavant. Les créances en souffrance ont augmenté de 3,9 % après une progression de 9,3 % l'année dernière. La répartition des créances sur l'économie, par secteur institutionnel, laisse apparaître une progression de 9,2% des crédits accordés au secteur privé. Le rythme d'accroissement des prêts destinés aux particuliers et aux MRE est revenu de 9,3% à 7,1 %, alors que celui des crédits accordés aux sociétés non financières privées est passé de 7,6% à 14,4%. Selon la même source, les avoirs extérieurs nets se sont chiffrés à 177,9 milliards de dirhams. Ils ont enregistré une hausse, en glissement mensuel, pour la première fois après cinq mois consécutifs de baisse, qui a atteint 2,2% en juillet suite à la «hausse des avoirs extérieurs nets de la Banque centrale de 0,7 % et de ceux des autres institutions de dépôts (AID) de 128,5 % », selon l'Office marocain des changes. En glissement annuel, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une hausse de 0,2 % après une baisse de 6,7 % un an auparavant. Cette évolution recouvre une hausse des avoirs extérieurs nets de la Banque centrale de 3,4% compensée par le recul de ceux des AID de 53,9%. Les créances nettes sur l'administration centrale ont augmenté de 0,7% contre 2,6%, le mois précédent, pour s'établir à 87,2 milliards de dirhams. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 7,2% après une baisse de 8,8% un an auparavant, en relation avec l'augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôt de 6,3 % observée au niveau du Compte de patrimoine des autres institutions de dépôts. L'évolution des sources de création monétaire s'est, elle, traduite par la hausse, en glissement annuel, de la circulation fiduciaire et de la monnaie scripturale de 9,1 % ou 12,9 milliards, et de 4,2 % ou 16,3milliards, ainsi que l'augmentation des placements à vue et des autres actifs monétaires respectivement de 8,8% et de 1,5 %. La hausse de la circulation fiduciaire trouve son origine dans «les sorties importantes de liquidités à l'occasion de la période estivale qui a coïncidé avec les préparatifs du mois de ramadan», précise la note de la Banque centrale. Pour les agrégats de placements liquides, leur encours a baissé par rapport au mois précédent de 0,9 %, particulièrement suite au recul des titres d'OPCVM actions et diversifiés de 1,9 %. En glissement annuel, cet encours s'est accru de 12,3%.Cette évolution est largement en lien avec la progression de l'encours des titres d'OPCVM contractuels et des titres de créances négociables (PL1), des titres d'OPCVM obligataires (PL2) et des titres d'OPCVM actions et diversifiés (PL3) de 184,9%, de 16,5% et de 5,4% respectivement.