Après son départ de Maroc Telecom et la nomination de son successeur, et face à la poursuite des échecs de l'athlétisme marocain au cours des deux dernières décennies, les appels à la démission d'Abdeslam Ahizoune de la présidence de la Fédération Royale Marocaine d'Athlétisme se multiplient. Depuis sa prise de fonction en décembre 2006, ce sport national n'a pas atteint les résultats escomptés, suscitant la frustration des supporters et des observateurs. Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, le Maroc a aligné 13 athlètes, mais les résultats ont été décevants, à l'exception de l'exploit individuel de Soufiane El Bakkali, qui a remporté une médaille d'or grâce à ses efforts personnels et à un entraînement indépendant, sans le soutien de la fédération. Cette performance médiocre a déclenché une campagne sur les réseaux sociaux sous le hashtag #Ahizoune_Dégage, où des militants ont exigé un changement radical à la tête de la fédération. Face aux critiques croissantes, Ahizoune a usé de son influence en tant que président du conseil d'administration de Maroc Telecom pour faire pression sur les médias, menaçant de suspendre les publicités pour les plateformes qui critiquent la performance de la fédération. À l'approche de la fin de son cinquième mandat, les observateurs se demandent si Ahizoune répondra à ces appels et se retirera, ou s'il continuera à diriger la Fédération d'athlétisme malgré les critiques et les résultats négatifs récurrents.