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Statistiques monétaires Suite à la décélération du rythme de progression des crédits bancaires
Les créances sur l'économie en progression de 6,4% contre 14,3% un an auparavant
Bank Al Maghrib vient de communiquer les statistiques monétaires relatives au mois d'octobre de l'année en cours. La Banque centrale met l'accent sur le fait que le mois d'octobre 2011 a été marqué par l'intégration d'Al Barid Bank, en tant qu'institution de dépôt, au niveau des statistiques monétaires. Cet élargissement du champ de couverture de ces statistiques, indique-t-on de même source, a eu un impact sur les créances sur l'économie et les dépôts à vue auprès des banques en particulier. Ce qui fait que l'écart entre M3 et ses contreparties a t-il été réduit, suite à l'identification des contreparties des dépôts ouverts auprès du CCP et de la CEN. L'agrégat M3, chiffré à 930,1 milliards de dirhams, est resté quasiment stable. Cette évolution recouvre la baisse de la monnaie scripturale et la hausse tant de la circulation fiduciaire que des autres actifs monétaires. La monnaie scripturale a accusé un repli de 1,4% reflétant la baisse de 1,6% des dépôts à vue auprès des banques, ces derniers étant revenus à leur niveau du mois d'août 2011 après la hausse enregistrée en septembre. La circulation fiduciaire a, pour sa part, progressé de 1,3%, tandis que les autres actifs monétaires se sont accrus de 1,5%, suite à l'augmentation des titres d'OPCVM monétaires, atténuée par la diminution des dépôts à terme auprès des banques. S'agissant des sources de création monétaire, les créances nettes sur l'administration centrale ont enregistré une hausse de 6,3%, sous l'effet essentiellement de l'augmentation de 7,6% des bons du Trésor détenus par les banques. Toutefois, la hausse de ces créances a été atténuée par la baisse de 0,2% des créances sur l'économie et par l'effet négatif généré par la hausse des ressources à caractère non monétaire. Les avoirs extérieurs nets sont, quant à eux, restés quasiment inchangés par rapport à leur niveau du mois précédent. S'agissant des agrégats de placements liquides, ils ont progressé de 0,5%, en relation particulièrement avec l'augmentation de 1,2% des titres d'OPCVM obligataires. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 5,3% contre 5,7% en octobre 2010, suite au ralentissement du rythme de progression de la monnaie scripturale et celui des autres actifs monétaires qui sont passés respectivement de 5,9% à 4,6% et de 4,2% à 2,5%. La circulation fiduciaire et les placements à vue ont, en revanche, augmenté respectivement de 10,1% et de 9,3% contre 6,7% et de 7,3% une année auparavant. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaître une progression de 6,7% de ceux détenus par les ménages, une quasi stagnation de ceux des sociétés non financières privées et une baisse de 5,8% des actifs du secteur public. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie se sont inscrites en progression de 6,4% contre 14,3% un an auparavant, en relation avec la décélération du rythme de progression des crédits bancaires revenant de 10,3% à 7%. Ce ralentissement s'explique, d'une part, par la baisse de 4,1% des créances diverses sur la clientèle au lieu d'une hausse de 11,8% un an auparavant et d'autre part, par la décélération des crédits à l'équipement dont le taux d'accroissement est revenu de 17% à 2,8%. S'agissant des autres catégories de crédit, les crédits de trésorerie et les crédits immobiliers ont, en revanche, progressé respectivement de 5% à 13,6% et de 9,9% à 11,1%, tandis que les crédits à la consommation, ils sont passés de 8,7% à 11,2%. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir un ralentissement du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé, revenant de 11,5% à 8,9%. Cette évolution résulte d'un accroissement de 8,7% du rythme de progression des crédits accordés aux ménages et d'un ralentissement à 9,2% des crédits accordés aux sociétés non financières privées. Concernant les autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont inscrits en baisse de 6,9%, en raison de la diminution de 7,4% des avoirs de la banque centrale. Quant aux créances nettes sur l'administration centrale, elles ont enregistré une hausse de 21,4%, attribuable à l'augmentation du recours de l'administration centrale aux autres institutions des dépôts.