La masse monétaire a enregistré une hausse de 1,1 % contre une évolution de 0,8 % courant juin. Cette évolution est attribuable essentiellement à la progression des créances sur l'économie. A fin juin 2011, la masse monétaire (M3) a enregistré une hausse de 1,1 % contre une évolution de 0,8% le mois précédent pour se chiffrer à 919,4 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort des dernières statistiques monétaires mensuelles fraîchement publiées par Banque Al-Maghrib (voir www.lesoir-echos.com). Cette évolution est attribuable essentiellement à la progression des créances sur l'économie, alors que les avoirs extérieurs nets ont poursuivi leur baisse pour le cinquième mois consécutif. En glissement annuel, le taux de croissance de la masse monétaire poursuit sa décélération, s'établissant à +4,5 % à fin juin 2011 après +6,6 % à fin juin 2010. Ce résultat découle de l'effet positif induit principalement par la hausse des créances sur l'économie, qui demeure le principal contributeur à la croissance de la masse monétaire, et des créances nettes sur l'administration centrale tandis que les avoirs extérieurs nets ont quasiment stagné (0,7 %). Les créances sur l'économie ont, pour leur part, augmenté de 2,8 % contre 0,9% en mai pour s'établir à 741,6 milliards de dirhams. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 6,2% ou 43,5 milliards de dirhams après une augmentation de 14,5 % ou 89,6 milliards à fin juin 2010. Cette évolution découle du ralentissement du rythme de progression en glissement annuel des crédits bancaires qui est passé à +6,4 % après +13,16 % à fin juin 2010. Par objet économique, cette tendance recouvre essentiellement la progression des crédits à l'équipement, de trésorerie , immobiliers et à la consommation respectivement de 11,8 %, de 11,4%, de 9 % et de 5,4 % après avoir augmenté de 23,9 %, de 5,8 %, de 11 % et de 16,4 % une année auparavant. En revanche, les créances diverses sur la clientèle ont diminué de 9,9 % après une hausse de 19,1 % un an auparavant. Les créances en souffrance ont augmenté de 1,6 % après une progression de 6,9 % l'année dernière. Selon la même source, les avoirs extérieurs nets se sont chiffrés à 174,1 milliards de dirhams. Elles ont enregistré une baisse, en glissement mensuel, pour le cinquième mois consécutif et qui a atteint -3 % en juin suite au « recul des avoirs extérieurs nets de la banque centrale de 2,5 % et de ceux des autres institutions de dépôts (AID) de 32,6 % », selon l'office marocain des changes. En glissement annuel, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une légère hausse de 0,7 % ou 1,3 milliard de dirhams après une baisse de 9 % ou 17,1 milliards de dirhams un an auparavant. Cette évolution recouvre une hausse des avoirs extérieurs nets de la banque centrale de 4,8% compensée par le recul de ceux des AID de 76,4%. Les créances nettes sur l'administration centrale ont augmenté de 2,6% contre 0,3% le mois précédent pour s'établir à 86,6 milliards de dirhams. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 7% après une baisse de 17,5% un an auparavant, en relation avec l'augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôts de 3,8 % observée au niveau du Compte de Patrimoine des autres institutions de dépôts. L'évolution des sources de création monétaire s'est, elle, traduite par la hausse, en glissement annuel, de la circulation fiduciaire et de la monnaie scripturale de 9,2 % ou 12,6 milliards et de 3,9 % ou 23 milliards, ainsi que l'augmentation des placements à vue et des autres actifs monétaires respectivement de 8,6 % et de 1 %. Concernant les agrégats de placements liquides, leur encours a baissé par rapport au mois précédent de -0,9 %, particulièrement suite au recul des titres d'OPCVM actions et diversifiés de -2,7 %. En glissement annuel, cet encours s'est accru de 7,7 % contre une hausse de 14,3 % à fin mai 2010. Cette évolution est largement en lien avec la progression de l'encours des titres d'OPCVM contractuels et des titres de créances négociables (PL1), des titres d'OPCVM obligataires (PL2) et des titres d'OPCVM actions et diversifiés (PL3) de 6,4%, de 10,9% et de 5,4% respectivement.