Les réserves nettes de change ont été renforcées en octobre 2010, sous l'effet de l'encaissement, par le Trésor d'un montant de 11,1 milliards de dirhams (MMDH) correspondant à l'émission internationale en euro. Cette augmentation a été atténuée par le recul des avoirs extérieurs nets des autres institutions de dépôts, selon Bank Al Maghrib qui vient de publier les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois d'octobre dernier. Toutefois, l'effet généré par la hausse de 3,4 pc des avoirs extérieurs nets et de 0,4 pc des créances sur l'économie a été plus que compensé par la baisse des créances nettes sur l'administration centrale et l'accroissement des ressources à caractère non monétaire, ainsi que des autres postes nets. La masse monétaire a accusé, par conséquence, un recul de 0,1 pc d'un mois à l'autre, précise la même source. Cette évolution s'est reflétée au niveau de la monnaie scripturale qui s'est contractée de 1 pc, en relation avec la baisse des dépôts à vue auprès des banques de 0,4 pc et, surtout, de ceux auprès de la Trésorerie Générale du Royaume de 5,6 pc. Les autres composantes de la masse monétaire se sont inscrites, à l'inverse, en hausse, indique Bank Al Maghrib, relevant une augmentation de 0,8 pc de la circulation fiduciaire et de 0,5 pc des placements à vue. Les autres actifs monétaires ont marqué une progression de 0,7 pc, recouvrant un accroissement des emprunts contractés par les banques auprès des sociétés financières ainsi que des titres d'OPCVM monétaires et une diminution des valeurs données en pension, les dépôts à terme étant restés stables. Parallèlement, les agrégats de placements liquides se sont accrus de 1,2 pc, en relation avec l'augmentation des titres d'OPCVM obligations (+2,8 pc) et ceux d'OPCVM actions et diversifiés (+5,6 pc). En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 5,7 pc contre 7,4 pc entre octobre 2008 et octobre 2009. En effet, la circulation fiduciaire a enregistré une hausse de 6,7 pc et la monnaie scripturale de 5,9 pc, tandis que les placements à vue et les autres actifs monétaires se sont accrus respectivement de 7,3 pc et de 4,1 pc. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaitre une hausse de 6 pc de ceux détenus par les ménages et de 12,8 pc de ceux des sociétés non financières privées. Les engagements monétaires du secteur public ont, pour leur part, progressé de 1,8 pc. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une augmentation annuelle de 11 pc au lieu de 13,5 pc un an auparavant. Les crédits à l'équipement ont progressé de 17 pc, tandis que les prêts immobiliers ont enregistré un accroissement de 9,9 pc et ceux à la consommation de 8,7 pc, note la même source, ajoutant que les facilités de trésorerie ont, pour leur part, progressé de 5 pc. Par ailleurs, la ventilation des créances sur l'économie, par secteur institutionnel, fait ressortir un ralentissement du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé, revenant de 10,9 pc à 10,7 pc. Cette évolution recouvre une augmentation du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières privées, atteignant 15,7 pc, et une décélération de celui des crédits destinés aux particuliers et aux MRE à 4,2 pc. Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont contractés de 1,7 pc contre 6,7 pc une année auparavant. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont accusé une baisse de 3,9 pc, en relation avec l'amélioration de la position nette de l'administration centrale auprès de Bank Al-Maghrib.