Ce mercredi, l'ONG Amnesty International a appelé les autorités marocaines à abandonner les charges retenues dans le procès du militant sahraoui des droits humains, Ibrahim Dihani. Dans un communiqué relayé sur son site, la directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient, Heba Morayef, qualifie ces accusations d'«arbitraires et injustes». «Nous appelons les autorités marocaines à abandonner toutes les charges retenues contre le défenseur des droits humains Ibrahim Dihani. Ces accusations ont été portées contre lui pour des motifs essentiellement liés à ses activités pacifiques dans le domaine des droits de l'homme et sa surveillance des violations commises par les forces de sécurité au Sahara occidental», indique cette responsable, citée par le communiqué. Pour Amnesty International, «le harcèlement répété du militant Ibrahim Dihani et d'autres militants est la preuve de la répression persistante exercée par les autorités marocaines afin de réprimer les libertés des droits de l'homme et d'empêcher tout espace pour la liberté d'expression et la revendication de leurs droits». L'ONG considère aussi que «les autorités marocaines doivent respecter le droit des individus de s'exprimer et de se réunir pacifiquement et respecter les lois et conventions internationales relatives aux droits de l'homme». Elle rappelle que le 17 décembre dernier, le militant, membre de l'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l'homme (ASVDH), a été «interpellé et accusé d'avoir relayé illégalement et sans autorisation des photos des éléments des forces de l'ordre». Une audience a été programmée ce mercredi dans le cadre de cette affaire, dans laquelle le Sahraoui fait aussi face à des charges comme «la publication d'informations mensongères».