Pour avoir affiché son opposition au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le militant Hadj Ghermoul a écopé de six mois de prison. Une peine vivement dénoncée par Amnesty international. Une détention arbitraire et une grave atteinte à la liberté d'expression en Algérie. C'est ainsi que l'organisation de défense des droits humains qualifie la condamnation de Hadj Ghermoul. "Il est totalement absurde qu'il soit condamné à passer six mois derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions politiques", a déclaré Heba Morayef, directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, dont les propos ont été relayés par des médias algériens. #الجزائر: يجب الإفراج عن الحاج غرمول أحد الناشطين المسجونين بسبب لافتة مناهضة للحكومة. المزيد هنا : https://t.co/RYf2tvKsFM pic.twitter.com/zRk5Y7lbj4 — منظمة العفو الدولية (@AmnestyAR) February 7, 2019 L'organisation appelle ainsi à la libération immédiate et sans condition de Ghermoul. Il est condamné à six mois de prison ferme et à une amende pour "outrage à corps constitué" pour avoir posté sur Facebook une photo où il tient une pancarte sur laquelle est écrit "Non à un cinquième mandat" de Bouteflika. Son arrestation et sa condamnation témoigneraient selon l'institution une nouvelle fois de l'intolérance dont font preuve les autorités algériennes vis-à-vis de l'opposition et de leur inquiétante tendance à multiplier les arrestations et les détentions arbitraires à l'approche de l'élection présidentielle prévue en avril". Soulignons qu'à l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH), plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme avaient exprimé leurs inquiétudes suite aux violations par les autorités algériennes des droits à la liberté d'expression, d'association, de manifestation pacifique et au libre exercice du droit syndical, en dépit des garanties constitutionnelles concernant ces droits. Amnesty International Algérie, la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) ont lancé un appel commun aux autorités algériennes pour le respect des libertés fondamentales.