En octobre dernier, le chef du parti Coalition pour Melilla a plaidé pour la conclusion d'un nouveau traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre le Maroc et l'Espagne en lieu et place de celui datant du 4 juillet 1991. Visiblement, son appel a été entendu par Caballas, une formation politique à Ceuta. Celle-ci a vu le jour en 2011 suite à la fusion de l'Union démocratique de Ceuta et le Parti socialiste du peuple de Ceuta. Les deux instances ont convenu de passer à l'acte et se rendre au siège de la Chambre des représentants à Madrid, dès lundi prochain, avec l'espoir de gagner l'appui de députés. Dans se sens, leurs premiers contacts seront avec des représentants de Podemos, la Gauche unifiée et Compromis (une alliance de formations nationalistes valenciennes), indique un média en ligne à Ceuta. A Madrid, ils comptent convaincre leurs interlocuteurs de la nécessité de la signature d'un nouveau traité de bon voisinage avec le Maroc qui prendrait en considération les intérêts des deux villes. Celles-ci seraient «soumises à des décisions unilatérales de la part du Maroc», à en croire des déclarations à la presse Mohamed Ali, le secrétaire général de Caballas. Le dirigeant fait ici allusion à la fermeture, depuis le 1er août, de la frontière commerciale avec Melilla. Une mesure à laquelle pourrait se greffer l'éventualité de l'interdiction en février 2019 de la contrebande avec Melilla. A Ceuta, les commerçants et les politiques, dont Mohamed Ali, commencent à redouter d'être touchés par la même mesure. Par ailleurs, la base électorale de Coalition pour Melilla et Caballas est majoritairement constituée des descendants de la population autochtone de confession musulmane.