L'Assemblée de Ceuta s'est montrée favorable au transfert, au gouvernement espagnol, d'un traité de bon voisinage avec le Maroc, pour lequel elle sollicitera également l'avis de Melilla afin d'élaborer une demande commune, indique l'agence EFE. Cette question a été abordée hier après-midi à l'Assemblée de Ceuta à la suite d'une proposition du premier parti d'opposition, Caballas. Le but est de promouvoir auprès du gouvernement espagnol, conjointement avec Melilla, la négociation d'un nouveau traité de bon voisinage avec le Maroc qui puisse, entre autres, garantir un passage sans heurts à la frontière. Le président de Caballas, Mohamed Ali, a déclaré en séance plénière que la situation à la frontière était un «chaos absolu». Il a souligné que le transit des personnes, censé être calme et fluide, était devenu un véritable «supplice» pour celles et ceux qui traversent la frontière entre le Maroc et l'Espagne. Mohamed Ali a estimé que l'origine de cette «situation regrettable» réside dans la décision unilatérale du Maroc de réorganiser le trafic commercial en défense de ses intérêts économiques, notant qu'«il ne semble pas raisonnable que cela ait été fait sans tenir compte des préjudices importants causés à Ceuta».