Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti les allégations d'une femme (F.H.) se présentant comme la sœur de l'un des détenus incarcérés dans le cadre des évènements d'Al Hoceima. Celle-ci a prétendu au Parlement européen que le directeur de la prison locale d'Aïn Sebaâ 1 à Casablanca et le personnel en service dans ce pénitencier maltraitent et torturent les détenus, leur donnent à consommer une eau et des médicaments empoisonnés et menacent de viol leurs proches. En réaction à un enregistrement vidéo diffusé sur YouTube, la DGAPR affirme, dans une mise au point parvenue lundi à la MAP, que «lesdites allégations sont mensongères». Elle fait savoir que le directeur et le personnel de surveillance de l'établissement pénitentiaire traitent plutôt les détenus d'une manière responsable, leur assurent des conditions de détention conformes aux dispositions législatives nationales en vigueur et aux règles minima de traitement, et ne peuvent en aucun cas porter atteinte à leur intégrité physique et psychologique. Elle a rappelé, à cet égard, qu'en rapport avec leurs affaires en justice, les intéressés reçoivent la visite des avocats assurant leur défense et assistent aux audiences qui se tiennent chaque semaine au tribunal compétent. En ce qui concerne les déclarations alléguant que l'administration donne à consommer aux détenus concernés une eau et des médicaments empoisonnés, la délégation souligne que «tout auditeur sensé ne peut que noter leur caractère gratuit et absurde, tout simplement parce qu'ils n'auraient pas survécu à la consommation de produits ainsi caractérisés». Concernant les menaces de viol alléguées, la DGAPR a précisé que les proches parents des détenus concernés leur rendent visite de façon hebdomadaire et n'ont jamais déposé de plainte contre le personnel pénitentiaire.