La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a été éberluée face au recours par des familles de détenus du Hirak à des « méthodes malveillantes ». La DGAPR reproche à certaines parties de véhiculer « des allégations dans le but de dissimuler la violation des règles et d'attirer l'attention de l'opinion publique ». En réponse à ce qui a été relayé par les médias électroniques au sujet des allégations de membres des familles de certains détenus, la DGAPR souligne que « le comportement de certains détenus dans la prison locale de Ras El Maa à Fès, permettant à trois autres codétenus dans le cadre de la même affaire de bénéficier de bons d'achat à l'épicerie, est contraire à la réglementation en vigueur en matière de gestion des économats et cantines à l'intérieur des établissements pénitentiaires. Ces bons sont mis à la disposition uniquement du détenu concerné, lequel n'a nullement le droit de les donner à d'autres prisonniers ». « Contrairement aux allégations véhiculées par le père du détenu Nasser Zefzafi sur les réseaux sociaux, la délégation générale affirme qu'elle veille à mener à bien ses missions d'inspection, chaque fois qu'elle découvre des actes illicites, et ce dans le cadre des attributions qui lui sont confiées par la loi », fait savoir la même source. La DGAPR a qualifié d'infondées « les allégations de mauvais traitements et de torture colportées à travers les réseaux sociaux, par le frère du prisonnier Mortada Iamrachen, détenu dans la prison locale Salé 2 ». La DGAPR a précisé qu'elle veille à ce que ses fonctionnaires traitent convenablement les prisonniers et leur permettent de jouir de tous leurs droits conformément à la loi, et ne ménage aucun effort pour prendre les mesures disciplinaires nécessaires à l'encontre de tout fonctionnaire soupçonné d'avoir enfreint ces directives. S'agissant des informations faisant état de demandes de certaines parties en vue de lancer une campagne de solidarité afin de permettre un autre détenu incarcéré dans la prison locale de Tanger d'assister aux funérailles de son père, la DGAPR a précisé que ce prisonnier avait demandé un permis de sortie pour assister à ces obsèques avant de revenir sur sa décision au dernier moment, après avoir eu une communication téléphonique avec sa famille. La délégation relève que « la permission de sortie pour assister à l'inhumation des proches des prisonniers est une procédure administrative normale accordée à tous les prisonniers, sans exception, comme le stipule la loi en vigueur dans les établissements pénitentiaires. » La DGAPR dénonce la tentative de ces parties de faire véhiculer des allégations mensongères et de recourir à des médias et des réseaux sociaux pour occulter la violation des règlements et attirer l'attention de l'opinion publique. Elle affirme, par ailleurs, qu'elle fera face avec fermeté à tous ceux qui tentent d'entraver le fonctionnement normal des établissements pénitentiaires dans le but de servir leur propre agenda.