Avec l'appui financier de l'Algérie, le Polisario est sur le point de lancer en juin en France le «réseau international des parlementaires de solidarité avec le peuple sahraoui». Au Maroc, les parlementaires tardent à réagir. Le Polisario compte lancer un «réseau international des parlementaires de solidarité avec le peuple sahraoui». Un autre bras de pression et de lobbying destiné à défendre ses thèses. Le projet est sur le point de voir le jour, la première réunion étant prévue en juin prochain en France. Ce projet est encore récent. Il a été examiné à la veille du début des travaux de la 42e session de la Conférence européenne des organisations pro-Polisario (EUCOCO), tenue les 21 et 22 octobre 2017 à Vitry sur Seine. En effet, c'est au siège de l'Assemble Nationale française que le député Jean Paul Lecoq (parti communiste), à l'occasion d'un débat sur la question du Sahara, a soumis sa proposition à des députés et sénateurs français. Le Parlement marocain est à la traîne Depuis octobre, l'idée a fait son petit chemin. La considérant comme une bonne initiative, l'Algérie a rapidement adopté celle-ci, en lui garantissant les conditions financières pour sa réussite. Ce n'est pas un hasard si la date de la réunion du lancement du «réseau des parlementaires de solidarité avec le peuple sahraoui» est officiellement proclamée depuis Alger. L'annonce a été faite jeudi par le représentant du Polisario à Alger, lors d'une séance de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à la Chambre basse du parlement algérien consacrée à ce sujet. Au cours de la réunion parlementaire, Bouchraya Hammoudi Bayoun a informé les députés que «les préparatifs en prévision de ce rendez-vous ont atteint une étape avancée», rapporte l'APS. Côté marocain, l'heure est encore à la réflexion sur une éventuelle réaction. En témoigne la décision n°7/3/2018 prise par le bureau de la Chambre des conseillers. L'instance prévoit d'inscrire «les tentatives de l'Algérie de créer une section parlementaire internationale de soutien à la thèse séparatiste» sur le prochain ordre du jour de la commission de coordination avec la Chambre basse. Aucune date n'a été communiquée pour la réunion. Au lendemain de la victoire de la gauche suédoise aux élections législatives de septembre 2014, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, avait invité les parlementaires à la mobilisation. Ils avaient cependant tardé à réagir. Sans l'intervention du Palais qui avait décidé l'envoi à Stockholm d'une délégation conduite par Nabila Mounib, la Suède aurait probablement reconnu la «RASD».