Le déplacement des responsables marocains en Suède se succèdent. Une troisième délégation s'est rendue hier à Stockholm. L'ordre du jour est le même : mettre en avant la pertinence de la proposition marocaine, et infléchir la position de l'Exécutif Suédois. Après sa visite en Suède, Nabila Mounib, SG du Parti Socialiste Unifié, a appelé les responsables marocains à s'activer. C'est chose faite. Une délégation composée de Mohamed Sajid, Secrétaire général de l'Union Constitutionnelle (UC), de Saâdeddine El Othmani, Président du Conseil national du Parti de la Justice et du Développement (PJD), de Chafik Rachadi, du Rassemblement National des Indépendants (RNI), de Fatiha El Ayyadi, du Parti Authenticité et Modernité (PAM), de Mounia Ghoulam, du Parti Istiqlal (PI) et de Mokhtar Ghambo, du Mouvement Populaire (MP), est depuis hier, dimanche 11 octobre, à Stockholm. Bien évidemment, avant de s'envoler pour la Suède, les différents représentants marocains ont multiplié les réunions de coordination. Officiellement, la visite commence ce lundi 12 octobre, mais hier déjà, des entretiens ont eu lieu avec les Marocains résidents en Suède. Car, estime Saâdeddine El Othmani, la diaspora peut jouer un rôle central dans la défense de l'unité territoriale du Royaume. Pour l'ancien chef de la diplomatie marocaine, «certes, ils ne sont que 15.000, mais ils connaissent mieux que quiconque la façon de faire et de raisonner des Suédois, et cela nous sera d'une grande aide». Ce lundi donc, nous explique notre interlocuteur dans un entretien téléphonique avec «Challenge.ma», les responsables marocains ont enchaîné les réunions avec de hauts responsables Suédois, notamment le président du Parlement, le président de la Commission parlementaire des Affaires étrangères et le directeur général des Affaires politiques au ministère des Affaires étrangères. Des réunions avec des leaders de partis politiques suédois figurent également dans l'agenda de la délégation marocaine. Ce mardi, les responsables marocains prévoient de rencontrer la société civile suédoise. Des acteurs associatifs qui, de l'aveu de Saâdeddine El Othmani, affichent leur sympathie vis-à-vis de la thèse séparatiste. A ce propos, l'ancien ministre des Affaires étrangères estime que le travail devrait se faire de manière continue. Conscient que les autres parties du conflit tirent les ficelles depuis plus de quarante ans au nom d'un soi-disant « droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », il estime que «nous devons, nous aussi, défendre notre position et notre thèse». D'autant plus, explique M. El Othmani, qu'elle est soutenue par les instances Onusiennes. «Nos arguments sont clairs et fondés», poursuit notre interlocuteur, qui conclut que, finalement, «aucun pays n'accepte d'être divisé, d'autant plus que cela risque d'empirer la situation politique et sécuritaire dans la région».