Sur le plan démocratique, le Maroc est encore à la traîne. C'est ce qu'affirme le rapport international Democracy Index 2017, publié mercredi par The Economist Intelligence Unit (EIU). Détails. Dans son rapport Democracy Index 2017, initulé Free speech under attack (La liberté d'expression dans le viseur), l'entreprise britannique filiale du groupe The Economist dresse un constat peu reluisant de la situation de la démocratie dans le monde. Le rapport annuel classe 167 Etats, selon leur degré à rendre possible l'exercice démocratique dans leur pays, notamment via la transparence du processus électoral, ou encore la protection des libertés civiles. Le Maroc occupe la 101e place du classement, avec un score global de 4.87 sur 10, légèrement en dessous de la moyenne. En 2007, ce chiffre était de 3.90. Cependant, cette évolution n'est pas encore suffisante, le rapport classant le pays parmi ceux dotés d'un «régime hybride». En effet, le rapport explique que les élections dans le royaume sont encore entachées d'«importantes irrégularités», faisant barrage à la consécration d'un processus «libre et équitable». D'ailleurs, le pays dépasse à peine la moyenne en matière de pluralisme électoral, avec une note de 5.25 sur 10. Quant au fonctionnement du gouvernement, il est encore en-dessous de la moyenne, avec 4.64. Le constat est pareil au niveau de la participation politique, avec 4.44. En matière de libertés civiles, les notes se situent dans la même fourchette, avec 4.41 sur 10. Dressant un état des lieux peu satisfaisant en matière de liberté de la presse également, le rapport classe le Maroc parmi les pays où les médias restent «en grande partie non-libres». La région MENA stagne Au niveau de la région MENA, le Maroc est classé troisième (sur 20 pays), loin d'arrière la Tunisie, qui a un score de 6.32 lui permettant d'être ainsi dans la catégorie «démocratie imparfaite». Par ailleurs, le rapport constate «une stagnation» de la situation de la démocratie en 2016, suivie d'une «petite régression» en 2017. «Comme les années précédentes, la région est caractérisée par une concentration des monarchies absolues, l'existence de régimes autoritaires et la prévalence de conflits armés», note le rapport. Plus loin, ledit document indique que 5 parmi les 15 pays les moins bien classés dans le monde font partie de la région MENA, dont la Syrie, la Libye, l'Irak, ou encore le Yémen. Enfin, le score moyen en région MENA atteint à peine 3.6.